Plan du site

Indonésie : Ban Ki-moon appelle le gouvernement à arrêter des exécutions imminentes

communiqué de presse du 28 juillet 2016 - Organisation des Nations Unies
Pays :
peine de mort / Indonésie
28 juillet 2016 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi le gouvernement d'Indonésie à arrêter les exécutions, jugées imminentes, de plusieurs prisonniers pour des crimes qui seraient liés à la drogue.

« L'Organisation des Nations Unies est opposée à l'utilisation de la peine capitale en toutes circonstances. En vertu du droit international, si la peine de mort est utilisée, cela ne doit l'être que pour les 'crimes les plus graves', à savoir ceux qui impliquent le meurtre intentionnel. Les crimes liés à la drogue ne sont généralement pas considérés comme correspondant à ce critère », a souligné le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.

M. Ban a exhorté le Président Joko Widodo à envisager de déclarer un moratoire sur l'utilisation de la peine de mort en Indonésie et de s'orienter vers son abolition.

Cet appel du Secrétaire général est intervenu au lendemain de celui lancé par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.

Plusieurs exécutions, dont la plupart liées à des infractions concernant la drogue, devaient avoir lieu cette semaine dans une prison de haute sécurité sur l'île de Nusa Kambangan, dans le centre de Java. Depuis que l'Indonésie a suspendu un moratoire de facto de quatre ans sur la peine de mort, en mars 2013, le pays a exécuté 19 personnes, « ce qui en fait le bourreau le plus prolifique en Asie du Sud-Est », selon M. Zeid.

Jeudi, un groupe d'experts des Nations Unies sur les droits de l'homme s'est également joint à ces appels demandant au gouvernement indonésien de mettre fin aux exécutions de personnes condamnées pour des infractions liées à la drogue.

« Ces condamnations à mort sont illégales et équivalent à une exécution arbitraire car elles contreviennent aux obligations de l'Indonésie en matière de droits humains », ont averti les Rapporteurs spéciaux des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, Christof Heyns ; sur la torture, Juan E. Méndez ; et sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, Mónica Pinto, dans un communiqué de presse conjoint.
Partager…