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Bahreïn: trois condamnations à mort confirmées pour le meurtre de policiers

dépêche de presse du 4 décembre 2016 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Bahreïn
Dubaï - Une cour d'appel à Bahreïn a confirmé dimanche trois condamnations à mort et sept peines de prison à vie pour les membres d'un groupe, reconnus coupables du meurtre de trois policiers, selon une source judiciaire.

La même cour a reporté au 12 décembre son verdict dans le procès du chef de l'opposition chiite, cheikh Ali Salmane, après l'annulation en cassation de sa condamnation à neuf ans de prison pour complot contre le régime et incitation à la désobéissance.

En octobre, la Cour de cassation avait ordonné le renvoi en appel du procès des dix membres chiites d'un groupe, condamnés pour un attentat à la bombe le 3 mars 2014 dans un village qui a coûté la vie à policiers, dont un officier émirati.

Mais la cour d'appel a confirmé le jugement initial prévoyant la peine de mort pour trois membres du groupe et la perpétuité pour les sept autres, déchus par ailleurs de leur nationalité bahreïnie.

Il s'agissait de l'attentat le plus meurtrier depuis l'écrasement en mars 2011 d'un soulèvement de la majorité chiite contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa qui dirige d'une poigne de fer ce petit royaume du Golfe allié de Washington.

C'était la première fois qu'un membre des forces de sécurité d'un autre pays du Golfe était tué à Bahreïn, où des militaires et des policiers d'Etats voisins se sont déployés il y a quatre ans pour soutenir la monarchie sunnite face à la contestation chiite.

Selon le parquet, les auteurs de l'attentat appartiennent à un groupe clandestin, les Brigades al-Ashtar, qui a revendiqué l'attentat.

Concernant cheikh Ali Salmane, qui purge actuellement une peine de neuf ans de prison, son procès en appel avait été rouvert le 6 novembre à la demande de la Cour de cassation qui avait annulé sa condamnation.

En juillet 2015, il avait été condamné à quatre ans de prison après avoir été reconnu coupable d'incitation à la haine confessionnelle. En mai 2016, la Cour d'appel avait alourdi la peine à neuf ans en retenant le chef d'accusation de complot contre le régime, dont M. Salmane avait été acquitté en première instance.

L'arrestation en décembre 2014 du leader chiite avait provoqué des manifestations et avait été condamnée par des organisations de défense des droits de l'Homme.

Dans une troisième affaire, la cour d'appel a condamné dimanche 4 personnes à la perpétuité et six à 15 ans de prison chacun, reconnus en première instance coupables de trafic d'armes en vue de commettre des actes terroristes à Bahreïn, selon la source judiciaire.

Elle a acquitté 14 personnes, poursuivies dans la même affaire qui remonte à 2013 lorsque les autorités bahreïnies avaient annoncé avoir démantelé une cellule terroriste liée à l'Iran.

Selon cette source, les membres de la cellule ont été jugés notamment pour espionnage au profit des Gardiens de la révolution iraniens.
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