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Arkansas: sursis pour un autre des huit condamnés à mort

dépêche de presse du 20 avril 2017 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Arkansas
La Cour suprême de l'Arkansas a accordé jeudi un sursis à un quatrième condamné à mort parmi les huit détenus que cet État américain veut exécuter d'ici la fin du mois.

L'État du sud compte mettre à mort huit condamnés entre le 17 et le 27 avril, justifiant ce rythme inédit par la péremption à la fin du mois d'une substance utilisée dans les injections mortelles.

Ces condamnations «à la chaîne» font l'objet de multiples et d'âpres batailles judiciaires dont certaines sont remontées jusqu'à la Cour suprême des États-Unis.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Cour suprême de l'Arkansas a octroyé un sursis à Stacey Johnson, dont la défense avait demandé une analyse ADN pour prouver son innocence. Ce qui n'avait pas été fait pendant le procès de cet homme noir, condamné pour le meurtre d'une femme blanche perpétré en 1993.

«Nous sommes reconnaissants et soulagés» après la décision de la Cour, a déclaré Nina Morrison, avocate de l'Innocence Project, un groupe de soutien à M. Johnson.

Trois autres condamnés avaient auparavant obtenu des sursis.

La Cour suprême des États-Unis avait mis son veto lundi à l'exécution de Don Davis, quelques minutes seulement avant sa mise à mort. L'homme avait déjà pris ce qui devait être son dernier repas.

Bruce Ward, qui devait également être exécuté lundi, avait obtenu vendredi un sursis auprès de la Cour suprême de l'Arkansas.

Enfin un juge fédéral de l'Arkansas avait, le 6 avril, suspendu pour un mois l'exécution de Jason McGehee, prévue le 27 avril.

La procureure générale de l'Arkansas, Leslie Rutledge, entend suivre le programme du gouverneur et faire annuler ces sursis, alors que quatre autres exécutions restent programmées.

La puissante organisation de défense des droits civiques Aclu a déposé toutefois un recours contre l'exécution de Ledell Lee, qui doit avoir lieu ce jeudi.

L'Arkansas prévoit aussi d'exécuter Jack Harold Jones et Marcel Williams le 24 avril, ainsi que Kenneth Williams le 27 avril.

Parmi les recours intentés, une juge fédérale américaine a suspendu samedi la série d'exécutions. Sa décision a ensuite été cassée et fait l'objet de multiples procédures.

Une société de distribution de produits pharmaceutiques, l'entreprise McKesson, accuse aussi les autorités pénitentiaires de lui avoir acheté du bromure de vécuronium, qui provoque une paralysie des muscles, sans la prévenir que ce produit serait employé pour tuer des condamnés.
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