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Une exécution suspendue au dernier moment dans le Missouri

dépêche de presse du 23 août 2017 - Reuters
Pays :
peine de mort / Missouri
CHICAGO (Reuters) - Le gouverneur du Missouri a stoppé l'exécution d'un condamné à mort mardi, quatre heures avant le moment prévu pour l'injection létale, ses avocats ayant fait valoir que des analyses récentes d'ADN prouvaient son innocence.

Marcellus Williams, 48 ans, avait été condamné à la peine capitale en 2001 pour avoir tué une femme à l'arme blanche lors d'un cambriolage au domicile de celle-ci en 1998.

Le gouverneur Eric Greitens a annoncé qu'il allait nommer une commission d'enquête qui devra examiner les nouvelles preuves liées à l'ADN et dire si la condamnation à la peine de mort doit être commuée.

L'avocat du condamné a fait valoir que les récentes analyses d'ADN utilisant les techniques les plus récentes montraient que l'ADN retrouvé sur l'arme blanche était celui d'un homme inconnu et non celui de Marcellus Williams.

L'opposition à cette exécution est devenue de plus en plus forte. Une pétition en ligne demandant au gouverneur d'intervenir a recueilli plus de 200.000 signatures. Un rassemblement pour protester contre l'exécution était prévu mardi à St. Louis.

Des cheveux découverts sur le corps de la victime ne sont pas non plus de Marcellus Williams, a déclaré un expert en médecine légale, Greg Hampikian.

La Cour suprême du Missouri avait ordonné de surseoir à l'exécution du condamné en 2015 pour permettre la réalisation des nouveaux tests mais avait ensuite refusé sans explications de stopper la mise à mort après la publication des résultats, a expliqué l'expert.
(Chris Kenning; Danielle Rouquié pour le service français)
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