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Gabon: présentation d'un livre blanc ministériel sur les droits humains

dépêche de presse du 16 juillet 2004 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Gabon
Le vice-Premier ministre gabonais chargé des Droits de l'Homme, Paul Mba Abessole, a présenté vendredi soir à Libreville un Livre blanc des droits humains au Gabon, "diagnostic de la situation actuelle" en la matière dans ce pays.

"Malgré des efforts, il reste beaucoup à faire" en matière de droits de l'Homme au Gabon, a déclaré M. Mba Abessole, qui a énuméré certaines des violations les plus courantes et flagrantes.

Il a notamment évoqué la situation des enfants, qui "font l'objet au Gabon d'une exploitation à des fins de travail" bien qu'il "existe un arsenal juridique pour les protéger, et sont victimes de "cas de pédophilie en augmentation dans (les) villes" gabonaises.

"Les femmes sont victimes chaque jour de discriminations en matière de travail ou en matière matrimoniale", a-t-il poursuivi.

Le ministre a également dénoncé les "nombreux abus de pouvoir des forces de l'ordre", "la détention arbitraire (...) toujours pratiquée sans scrupules" et a souhaité que la population "accepte progressivement l'abolition de la peine capitale", toujours prévue par la loi gabonaise mais qui n'a plus été appliquée depuis 1985.

M. Mba Abessole a également souligné que "l'égalité de tous devant la loi est un principe fondamental" souvent "bafoué" au Gabon, déplorant qu'"il n'est pas rare de voir certains se faire justice eux-mêmes".

Il a également abordé le problème posé par les sectes qui pullulent au Gabon, comme dans de nombreux autres pays d'Afrique, et qui ont conduit à de "nombreuses violations de droits comme le choix de sa religion" et à "l'embrigadement d'hommes et de femmes qui ne parviennent plus à exercer leur libre arbitre".

Le ministre a souhaité que ce livre "à caractère pédagogique" soit un instrument d'éducation, capable de donner aux populations "le courage de dénoncer ces violations".

Il a également annoncé le vote, lors de la prochaine session parlementaire, d'une loi instituant une Commission nationale des droits de l'Homme indépendante.
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