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Bahreïn: Navi Pillay dénonce les condamnations à mort et les arrestations

dépêche de presse du 5 mai 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Bahreïn
GENEVE - La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a dénoncé jeudi les condamnations à mort de quatre manifestants jugés à huis clos par des tribunaux militaires à Bahreïn et le maintien en détention de centaines de militants.

Le procès de civils devant des tribunaux militaires est toujours une cause de préoccupation. L'application de la peine de mort sans garantie du droit et après un procès tenu à huis clos est illégale et absolument inacceptable, a indiqué la haut commissaire dans un communiqué.

Les accusés ont droit à un procès équitable devant des tribunaux civils en accord avec les critères du droit international et les obligations internationales de Bahreïn en matière des droits de l'homme, a ajouté Mme Pillay.

Des organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé à plusieurs reprises la répression contre les manifestants à Bahrein et se sont élevées contre la condamnation à mort par la justice militaire la semaine dernière de quatre chiites reconnus coupables d'avoir tué deux policiers lors des manifestations antigouvernementales.

Mme Pillay s'inquiète également du fait que des centaines de personnes demeurent en détention pour leur participation présumée aux manifestations et des poursuites à l'encontre de professionnels de la santé devant un tribunal militaire.

Les autorités bahreïnies ont décidé mercredi de déférer devant un tribunal militaire 47 médecins et infirmières d'un hôpital de Manama, accusés d'avoir aidé le mouvement de contestation dirigé par des chiites à la mi-mars.

Les violences ont fait, selon Manama, 24 morts, dont quatre policiers. Quatre manifestants sont morts en détention.

Ces informations sur la mort en détention d'au moins quatre personnes sont particulièrement inquiétantes. Mes services ont aussi reçu des informations sur des tortures de défenseurs des droits de l'homme actuellement détenus, a poursuivi Mme Pillay.
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