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Egypte: neuf peines de mort confirmées pour le meurtre du Procureur général

dépêche de presse du 25 novembre 2018 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Egypte
La Cour de cassation d'Egypte a confirmé les condamnations à mort contre neuf personnes reconnues coupables de l'assassinat du Procureur général égyptien en 2015 au Caire, a annoncé dimanche une source judiciaire.

En 2017, un tribunal de première instance avait prononcé la peine capitale contre 28 personnes pour l'assassinat du Procureur Hicham Barakat, le plus haut magistrat du parquet égyptien, tué dans l'explosion d'une voiture piégée au passage de son convoi dans la capitale égyptienne.

Seuls 15 des 28 prévenus étaient présents à l'audience de 2017 et à celle de dimanche. "La Cour de cassation confirme la peine de mort pour neuf (accusés)", a déclaré à l'AFP une source judiciaire sous le couvert de l'anonymat. Pour six autres condamnés, "la peine de mort a été commuée en peine de prison à perpétuité", a ajouté la même source. La perpétuité équivaut à 25 ans d'emprisonnement en Egypte. Les accusés ne peuvent plus faire appel du jugement, la Cour de cassation étant le dernier recours dans le droit égyptien.

L'attaque contre le Procureur général n'avait pas été revendiquée mais la police avait par la suite annoncé avoir arrêté des membres des Frères musulmans, une organisation classée terroriste par Le Caire. M. Barakat avait ordonné, de son vivant, le déferrement devant des tribunaux de milliers de membres présumés des Frères musulmans et de sympathisants de l'ancien président élu Mohamed Morsi, évincé par l'armée égyptienne en 2013 avant la fin de son mandat.

Depuis la destitution de M. Morsi, des groupes extrémistes ont multiplié les attentats visant les forces de sécurité et des centaines de partisans des Frères musulmans, dont le président déchu lui-même, ont été condamnés à mort ou à des peines de prison.

Les organisations de défense des droits de l'Homme accusent l'Egypte de ne pas respecter les droits des accusés dans ce qu'elles qualifient de procès de masse. Elles dénoncent également l'impunité dont ont bénéficié les forces de sécurité, accusées d'avoir mené une répression sanglante contre les partisans des Frères musulmans.
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