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USA: un Espagnol, ex-condamné à mort, reconnu coupable d'assassinats

dépêche de presse du 19 janvier 2019 - Agence mondiale d'information - AFP
Miami, 19 jan 2019 (AFP) - Un Espagnol dont la condamnation à la peine capitale pour un triple assassinat a été annulée en 2016 par la Cour suprême de Floride, a été reconnu coupable samedi de ces mêmes faits survenus en 1994, a indiqué son avocat à l'AFP.
"Le jury a reconnu Pablo coupable pour tous les chefs d'accusation, nous sommes très déçus de ce verdict et nous ferons appel", a précisé Benjamin Waxman, après la décision du tribunal de Fort Lauderdale, au nord de Miami.

Pablo Ibar, 46 ans, a été condamné à mort en 2000 pour le meurtre pendant un cambriolage en 1994 du gérant d'une boîte de nuit et de deux femmes qui se trouvaient avec ce dernier chez lui à Miramar.

Ayant toujours nié avoir tué ces personnes, il a passé seize ans dans le couloir de la mort jusqu'à ce que la Cour suprême de Floride annule sa sentence, estimant qu'il n'y avait "tout simplement pas d'excuses pour expliquer les nombreuses failles et manquements" dans la procédure de défense de Pablo Ibar.

C'est le troisième procès du Basque pour les mêmes faits: le premier, en 1997, avait été annulé faute d'un verdict unanime.

L'élément clé lors des audiences qui ont commencé le 1er octobre 2018 a été une vidéo en noir et blanc --que la Cour suprême avait considérée être de très mauvaise qualité--, où l'on peut voir une personne identifiée plus tard comme étant Pablo Ibar tirer sur les trois victimes.

La défense a tenté de démontrer que la mauvaise qualité des images et le manque de fiabilité des analyses ADN --qui étaient moins performantes dans les années 1990 qu'aujourd'hui-- n'étaient pas suffisantes pour le condamner.

Mais les douze jurés ont décidé de sa culpabilité à l'unanimité. Une nouvelle audience est programmée le 25 février pour l'annonce de la sentence, le bureau du procureur a réclamé la peine de mort.

"Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais", a confié Candido Ibar, le père de Pablo, à des journalistes.

Andres Krakenberger, porte-parole de l'Association contre la peine de mort de Pablo Ibar, a indiqué à la presse qu'ils allaient "continuer à se battre. Ca ne s'arrête pas là. En aucun cas".

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