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Arabie: une militante de la minorité chiite ne risque plus la peine de mort (ONG)

dépêche de presse du 1 février 2019 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Arabie Saoudite
Thème :
La militante de la minorité chiite saoudienne Israa al-Ghomgham, emprisonnée depuis décembre 2015, ne risque plus la peine mort, ont indiqué vendredi Amnesty International et une organisation régionale, le Gulf Centre for Human Rights (GCHR).

Selon ces deux organisations, la justice saoudienne a renoncé à requérir la peine de mort contre la militante jugée pour son implication dans des manifestations hostiles au gouvernement dans le sillage du Printemps arabe en 2011.

Aucune annonce officielle n'a été faite à ce sujet par les autorités saoudiennes.

Dans un communiqué, Samah Hadid, directrice des campagnes d'Amnesty International pour le Moyen-Orient, a accueilli cette décision avec "un énorme soulagement".

Elle a toutefois ajouté que "bien que sa vie ne soit plus en danger, (Israa al-Ghomgham) risque toujours une peine de prison simplement pour avoir participé à des manifestations pacifiques".

La responsable d'Amnesty International a appelé la justice saoudienne à "abandonner immédiatement" les demandes de peine de mort contre quatre autres accusés jugés aux côtés d'Israa al-Ghomgham.

Les personnes jugées dans cette affaire sont accusées d'avoir incité à la contestation au sein de la minorité musulmane chiite dans une région stratégique de l'est du pays riche en pétrole. L'Arabie saoudite est dirigée par une dynastie sunnite.

Selon le GCHR, la militante continue de risquer une longue peine de prison dans le cadre d'un nouveau procès dont la date n'a pas encore été fixée.

Cette organisation a rappelé que le procureur général saoudien avait requis la peine de mort par décapitation contre Israa al-Ghomgham à l'ouverture de son procès le 6 août 2018.

Il a appelé à la fin des poursuites contre cette militante et contre les quatre autres accusés.

Israa al-Ghomgham s'était faite connaître en documentant à partir de 2011 les manifestations antigouvernementales dans la Province orientale, où se concentre la majeure partie de la minorité chiite qui se plaint régulièrement d'être persécutée et marginalisée.

Si le juge avait suivi les réquisitions du parquet, Israa al-Ghomgham, serait devenue la première femme exécutée en Arabie saoudite pour des activités liées à la défense des droits humains.

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