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Assange ne sera pas extradé vers un pays appliquant la peine de mort (Moreno)

dépêche de presse du 11 avril 2019 - Belga - Agence Télégraphique Belge de Presse
Le président équatorien Lenin Moreno a affirmé jeudi que Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks auquel Quito a décidé de retirer l'asile diplomatique, « ne sera pas extradé vers un pays où il risque la peine de mort ». « J'ai demandé à la Grande-Bretagne la garantie que M. Assange ne serait pas extradé vers un pays où il pourrait être torturé ou condamné à mort. Le gouvernement britannique me l'a confirmé par écrit », a déclaré M. Moreno à propos de l'Australien réfugié depuis 2012 dans l'ambassade équatorienne à Londres.

L'Equateur a décidé « de manière souveraine » de retirer l'asile diplomatique au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, arrêté jeudi à Londres, avait-il annoncé plus tôt sur Twitter. « L'Equateur a décidé de manière souveraine de retirer l'asile diplomatique à Julian Assange pour avoir violé à plusieurs reprises les conventions internationales et le protocole de cohabitation. »

« Durant 6 ans et 10 mois, le peuple équatorien a garanti les droits de l'homme de M. Assange et a couvert ses besoins quotidiens dans les installations de notre ambassade à Londres », explique M. Moreno, qui justifie sa décision dans une vidéo de trois minutes accompagnant son message sur le réseau social. « L'Equateur a rempli ses obligations dans le cadre du droit international ».

Mais « la patience de l'Equateur a atteint ses limites », ajoute-t-il, en citant les « violations répétées » de Julian Assange, dont la « non intervention dans les relations entre Etats ».

Depuis l'arrivée au pouvoir de Lenin Moreno en mai 2017, le traitement accordé à Julian Assange a changé. L'actuel président a revu quasiment toutes les politiques de son prédécesseur Rafael Correa, dont son positionnement critique envers les Etats-Unis, et a accusé le fondateur de WikiLeaks de s'immiscer dans les affaires internes de l'Equateur.

Le président Moreno, qui l'a qualifié de « caillou dans le soulier » de la diplomatie équatorienne, a coupé temporairement ses télécommunications en 2018.

Julian Assange s'est réfugié dans l'ambassade en 2012 pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé.
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