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Exécutions: des démocrates américains appellent à redéfinir la relation avec Riyad

dépêche de presse du 25 avril 2019 - Agence mondiale d'information - AFP
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Des responsables démocrates américains ont appelé mercredi à repenser l'alliance entre Washington et Riyad après l'exécution de 37 Saoudiens condamnés pour "terrorisme".

L'écrasante majorité de ces citoyens saoudiens exécutés mardi étaient issus de la minorité chiite. Selon l'ONU, au moins trois des suppliciés étaient mineurs au moment de leur procès.

Pour le sénateur américain Bernie Sanders, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, ces exécutions "montrent à quel point il est devenu urgent pour les Etats-Unis de redéfinir notre relation avec le régime despotique en Arabie saoudite", allié historique de Etats-Unis au Moyen-Orient.

Washington devrait "montrer que les Saoudiens n'ont pas carte blanche pour continuer à violer les droits humains et dicter notre politique étrangère", a estimé M. Sanders.

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein a rappelé avoir demandé de "reconsidérer notre relation avec l'Arabie saoudite" après l'assassinat en octobre du journaliste Jamal Khashoggi dans l'enceinte du consulat d'Arabie à Istanbul.

"Ces dernières informations renforcent mes inquiétudes. Nous ne pouvons pas ignorer le recours croissant de l'Arabie saoudite aux exécutions, surtout quand tant de questions entourent la validité des procès", a-t-elle tweeté.

M. Trump n'avait pas réagi dans l'immédiat. Le président républicain s'est engagé par le passé à préserver les relations étroites entre son administration et l'Arabie, même après le meurtre de Jamal Khashoggi.

Interrogé au sujet des exécutions, le département d'Etat a affirmé que le secrétaire d'Etat Mike Pompeo avait soulevé la question des droits humains avec les dirigeants saoudiens "à chaque fois" qu'il y avait eu des inquiétudes.

"Nous exhortons le gouvernement d'Arabie saoudite, et tous les gouvernements, à respecter et protéger les droits humains et les libertés fondamentales, à assurer des procès équitables (...) et la liberté de religion et de croyance", a indiqué une porte-parole du département d'Etat.

Elle n'a pas commenté les exécutions mais a affirmé que les Etats-Unis s'opposaient à la peine capitale dans les cas où la personne exécutée était mineure au moment du crime présumé.

L'administration Trump considère l'Arabie comme un partenaire de taille en raison de ses achats d'armes américaines, ses réserves de pétrole et son hostilité envers l'Iran, l'une des bêtes noires de Washington.

Les Etats-Unis sont le seul pays occidental où la peine de mort existe encore.
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