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Pettigrew se doutait que la peine de mort ne serait pas réclamée contre Khadr

dépêche de presse du 10 novembre 2005 - Presse Canadienne
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MONTREAL - Le ministre des Affaires étrangères Pierre Pettigrew n'a pas été surpris d'apprendre que le département américain de la Défense ne réclamait pas la peine de mort contre le présumé terroriste Omar Khadr.

"Nous avons eu plusieurs discussions sur le sujet, c'était une demande de notre part, a affirmé le ministre Pettigrew à la Presse Canadienne. Ils nous avaient laissé entendre que ce serait possible."

Après l'annonce faite mercredi par les autorités américaines, le gouvernement canadien, surpris, avait demandé des clarifications au département de la Défense.

Né à Toronto, Omar Khadr, âgé de 19 ans, est incarcéré à la base militaire américaine de Guantanamo Bay, à Cuba, depuis plus de trois ans.

Il est accusé de meurtre, de tentative de meurtre, de complot et d'aide à l'ennemi. Il aurait, selon les autorités américaines, lancé une grenade qui a tué un soldat américain en combattant aux côtés des Talibans en Afghanistan aurait planté des mines visant les convois de l'armée américaine.

En février dernier, le ministre des Affaires étrangères Pierre Pettigrew avait écrit à la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice pour demander que les Etats-Unis n'exigent pas la peine de mort contre Omar Khadr. Il s'agit du dernier contact officiel entre les deux pays sur le sujet, mais M. Pettigrew a indiqué que les deux parties avaient continué à discuter en privé.

"J'y vois le résultat d'un dialogue positif avec les Etats-Unis", a-t-il dit.

M. Pettigrew a affirmé que son ministère ferait tout en son pouvoir pour s'assurer qu'Omar Khadr aurait accès à tous ses droits normalement accordés pour se défendre au tribunal, même si les autorités américaines le considère comme un combattant illégal, selon la Convention de Genève.

"C'est un citoyen qui a des droits et nous allons nous assurer qu'ils sont respectés", a expliqué le ministre.

L'avocat américain du prévenu, Muneer Ahmad, soutient qu'Omar Khadr a été torturé par la police militaire américaine.
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