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Présidentielle au Honduras dimanche

dépêche de presse du 27 novembre 2005 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Honduras
TEGUCIGALPA - Près de quatre millions d'électeurs du Honduras étaient appelés aux urnes dimanche pour des élections présidentielle, législatives et municipales.

La présidentielle se résume à un duel entre Porfirio «Pepe» Lobo Sosa, du Parti national au pouvoir, et Manuel «Mel» Zelaya du parti libéral, au coude à coude dans les sondages.

Pour lutter contre la criminalité, Porfirio Lobo a proposé de rétablir la peine de mort pour les «crimes abominables». Son adversaire entend donner le pouvoir aux citoyens et se veut le champion de la lutte contre la corruption.

Les Honduriens doivent également élire dimanche un vice-président, 128 parlementaires, 298 maires et 2.000 conseillers municipaux. C'est le septième scrutin démocratique organisé depuis 1981 dans ce pays d'Amérique centrale gouverné pendant plus de deux décennies par les militaires.

Plus de 16.000 militaires et policiers sont mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin qui se déroulera sous la surveillance de plus de 6.000 observateurs locaux et 114 observateurs internationaux venus de 14 pays. On craint des fraudes et des violences des gangs qui sévissent dans le pays.

Porfirio Lobo, supposé avoir été formé au communisme dans l'ex-Union soviétique, est aujourd'hui un conservateur radical. En tant que président du Parlement, il a aidé le président sortant Ricardo Maduro à faire adopter une réforme du code pénal qui fait de l'appartenance à un gang un crime. Il promet s'il est élu d'instaurer la peine de mort pour les «crimes abominables», comme les agressions sexuelles, les enlèvements ou les meurtres, dont la plupart, dit-il, sont le fait des gangs.

Manuel Zelaya, ancien parlementaire et directeur de banque, soutient de son côté la réclusion criminelle à perpétuité pour les grands criminels dont les membres des gangs.

Il a fait campagne sur le thème de la lutte contre la corruption, endémique selon lui au sein du gouvernement et du secteur privé, pour amener la prospérité à un pays dont 70% de la population vit dans la pauvreté. Il propose aussi de donner le pouvoir aux Honduriens avec une «loi pour la participation des citoyens», qui permettrait à une assemblée représentative de la société civile de surveiller le gouvernement.

Trois autres candidats issus de petits partis briguent également la présidence mais ne devraient pas obtenir plus de 2% des voix.

Les deux principaux candidats sont tous les deux de riches propriétaires terriens favorables à un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Ils ont chacun promis de développer le tourisme, l'accès à l'éducation et d'accroître l'importante production agricole et de soutenir les petites et moyennes entreprises.

Porfirio Lobo assure qu'il va créer 600.000 emplois s'il obtient un mandat de quatre ans, Manuel Zelaya en promet 400.000.
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