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Le Jordanien Zarqaoui condamné à mort par contumace par son pays

dépêche de presse du 18 décembre 2005 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Jordanie
Thème :
AMMAN - Le chef de la branche irakienne d'Al-Qaïda, Abou Moussab Al-Zarqaoui, a été condamné à mort par contumace dimanche pour la deuxième fois en Jordanie par la cour de sûreté de l'Etat pour avoir planifié un attentat à la frontière jordano-irakienne, a annoncé une source judiciaire.

Le procureur a demandé la peine de mort à l'encontre du Jordanien Zarqaoui et de deux autres personnes, accusés d'avoir préparé un attentat suicide en décembre 2004 à la frontière entre la Jordanie et l'Irak, au poste frontière de Karameh.

L'un des coaccusés, Dirar Abou Audeh, était, comme Zarqaoui, jugé par défaut, mais l'autre, le Saoudien Sahed Fouheiqi, était détenu par la police et risque maintenant la pendaison. Son avocat a indiqué qu'il interjetterait appel.

La condamnation a été adoptée à l'unanimité par les trois juges qui ont décidé que les accusés étaient coupables et qu'ils transportaient illégalement des explosifs.

Abou Moussab Al-Zarqaoui, 39 ans, dont la tête est mise à prix pour 25 millions de dollars, a déjà été condamné à mort, en octobre 2002, par la cour de sécurité de l'Etat pour le meurtre d'un diplomate américain à Amman.

Libéré de prison en 1999 dans le cadre d'une grâce générale accordée par le roi Abdullah II, Zarqaoui a revendiqué le triple attentat suicide à la voiture piégée sur des hôtels de luxe à Amman, le 9 novembre, qui a fait 60 morts.

Zarqaoui, dans un enregistrement audio qui lui est attribué et qui a été diffusé sur l'internet en novembre, a averti que la Jordanie subirait d'autres attaques si le gouvernement n'accédait pas à ses demandes.

La voix sur la cassette réclamait le départ des troupes américaines et britanniques du pays, la fermeture des ambassades américaine et israélienne et la fin de la formation en Jordanie des forces de sécurité irakiennes.

Zarqaoui a aussi justifié les attentats contre les hôtels en disant que son organisation avait eu des informations selon lesquelles ces hôtels étaient utilisés par des agents des services secrets américains.
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