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Condamnation à mort d'une jeune Iranienne ayant tué "en légitime défense"

dépêche de presse du 7 janvier 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Thèmes :
Téhéran - Une Iranienne de 18 ans qui a affirmé avoir tué un jeune qui tentait de la violer a été condamnée à mort par la justice, a rapporté samedi le quotidien réformateur Etemad.

La jeune fille, identifiée comme Nazanine et qui avait seulement 17 ans au moment des faits, en mars 2005, a affirmé durant son procès qu'elle était sortie avec sa nièce et des amis en promenade lorsque trois garçons ont commencé à les attaquer.

«Nos amis ont pris la fuite et j'ai dû utiliser mon couteau pour défendre moi et ma nièce contre les garçons qui voulaient nous violer. J'ai donné un coup de couteau. Je ne voulais pas le tuer. Je ne savais pas quoi faire car personne n'est venue nous aider», a-t-elle raconté.

En janvier 2005, après sept ans de procédure judiciaire, la justice a acquitté une femme qui avait tué un officier de police ayant tenté de la violer sur l'île de Kish dans le sud du pays.

L'Union européenne et les associations de défense des droits de l'Homme demandent à l'Iran de ne pas exécuter les mineurs ou les personnes ayant commis un crime lorsqu'elles étaient mineures.

La justice iranienne, contrôlée par les conservateurs, affirme que les mineurs ne sont pas exécutés en Iran. Elle a également proposé une loi interdisant de prononcer les peines de mort et de flagellation contre ceux qui ont commis des crimes alors qu'ils étaient encore mineurs.

Selon la loi iranienne, un garçon peut être exécuté à partir de quinze ans et une fille à partir de neuf ans. Mais dans les faits, les exécutions ont lieu lorsque les condamnées ont déjà atteint l'âge de 18 ans.

La trahison, l'espionnage, le meurtre, l'attaque à main armée, le trafic de drogue à partir de plus de 5 kg d'opium saisis, le viol et la sodomie, l'adultère, la prostitution et l'apostasie sont passibles de la peine de mort en Iran.
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