Plan du site

Des députés tanzaniens réclament la peine de mort pour les violeurs

dépêche de presse du 7 juillet 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Tanzanie
DAR ES-SALAAM (Tanzanie) - Des parlementaires tanzaniens ont réclamé que les auteurs de viol soient punis par la peine de mort et la castration, après une augmentation de près de 300% du nombre de crimes sexuels dans ce pays d'Afrique de l'Est, a-t-on appris vendredi de source officielle.

Lors d'une séance jeudi soir au Parlement qui siège à Dodoma (centre), la députée du Parti révolutionnaire (CCM) au pouvoir Esther Nyawazwa, soutenue par un groupe de parlementaires, s'est livrée à un réquisitoire en faveur du durcissement des peines contre les auteurs de viol.

"Afin de mettre un frein à ces délits, nous avons besoin de peines très fermes, comme les condamnations à mort", a déclaré la députée après la présentation d'un rapport sur les crimes sexuels présenté par le ministre adjoint de la Justice, Mathias Chikawe, selon des responsables interrogés vendredi depuis Dar es-Salaam.

"Ces délinquants devraient être frappés et castrés", a-t-elle réclamé.

Ce rapport fait état d'une hausse de 298,6% du nombre de viols et de violences sexuelles entre 1998 et 2004 en Tanzanie.

Selon les chiffres du ministère de la Justice, le nombre de crimes sexuels est passé de 1.203 en 1998 à 4.795 en 2004.

"Le nombre de cas de viols et de délits sexuels est en augmentation alarmante", a déclaré le ministre. "Il faut revoir la peine, mais certainement pas en appliquant la peine capitale. C'est trop", a-t-il estimé.

En Tanzanie, les crimes sexuels sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à 30 ans maximum.

La loi tanzanienne punit actuellement de la peine de mort les personnes condamnées pour meurtre et trahison, mais elle est rarement appliquée et le plus souvent commuée en prison à vie.
Partager…