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Quatre Australiens condamnés à mort

dépêche de presse du 6 septembre 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
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Jakarta - Quatre Australiens ont été condamnés à mort pour trafic de drogue en Indonésie, a annoncé mercredi un porte-parole du tribunal, un verdict d'appel susceptible de créer une vaste controverse en Australie où la peine capitale a été abolie.

Les condamnés sont membres d'un réseau surnommé par la presse «les neuf de Bali» (Bali 9), arrêtés sur l'île touristique indonésienne qui reçoit beaucoup de touristes d'Australie.

Parmi ce réseau une femme a renoncé à faire appel, contrairement à ce qu'avait indiqué au préalable le porte-parole de la Cour suprême Joko Upoyo Pribadi, citant cinq condamnations à mort.

Ce sont donc au total six Australiens qui encourent la fusillade, la méthode de mise à mort employée en Indonésie, vu la confirmation en appel de la condamnation à mort de deux autres membres des «neuf de Bali».

Le ministre des Affaires étrangères australien, Alexander Downer, a indiqué que Canberra soutiendrait les appels à la clémence adressés au président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono en faveur des condamnés.

«Je n'ai aucune idée si ces appels seront fructueux ou pas. Nous n'avons pas eu une telle situation avec l'Indonésie ces dix dernières années», a-t-il déclaré mercredi.

Le juge de la Cour suprême responsable de l'aggravation des peines, Iskandar Kamil, a déclaré à l'agence officielle Antara que «la peine de mort est considérée comme appropriée à leurs actes».

L'Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, réprime avec sévérité la consommation et le trafic de stupéfiants. Des trafiquants, y compris étrangers, ont été condamnés à mort et exécutés.

Cinq des «neuf de Bali» avaient été arrêtés le 17 avril 2005 à l'aéroport de Bali, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre leur vol retour vers l'Australie. Quatre portaient des sachets d'héroïne scotchés à leur corps. Les autres membres du réseau avaient été interpellés dans un hôtel de l'île.

Une controverse s'est développée en Australie sur le rôle de la police australienne, qui a renseigné la police indonésienne et permis ces arrestations.

Des militants des droits de l'Homme ont affirmé que les autorités australiennes auraient dû attendre et cueillir les trafiquants à leur arrivée en Australie, pour leur éviter la peine de mort.
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