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Exécution d'un condamné à mort en Oklahoma

dépêche de presse du 29 août 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Oklahoma
Eric Allen Patton
WASHINGTON - Condamné à mort dans l'Oklahoma pour le meurtre d'une femme en 1994, Eric Patton, a été exécuté mardi soir par injection devant ses deux avocats, accompagnés de leurs deux enquêteurs et de son conseiller spirituel, a annoncé un porte-parole de l'administration pénitentiaire de l'Etat, contacté par téléphone par l'AFP.

Patton, 49 ans, s'est longuement exprimé, avant de recevoir l'injection mortelle et d'être déclaré mort à 18H10 (23H10 GMT), remerciant le Christ, son église et son prêtre pour leurs prières et sa famille pour "avoir été là pendant cette période d'épreuve", a précisé le porte-parole.

Pour son dernier repas, le condamné avait demandé une grande pizza et un soda au raisin, a-t-il ajouté.

Il est le 39e homme exécuté aux Etats-Unis depuis le début de 2006, selon le Death Penalty information center (DPIC), qui fait le décompte des exécutions. Il y a toujours plus de 3.300 condamnés dans les couloirs de la mort américains.

Le 16 décembre 1994, Eric Patton, qui était en liberté conditionnelle après une condamnation pour agression et travaillait comme maçon sur un chantier à Oklahoma City, s'est présenté au domicile de la victime, une femme chez qui il avait effectué des travaux de peinture, pour lui demander de l'argent.

Comme celle-ci refusait de lui donner plus de 10 dollars, il l'a traînée dans la maison en cherchant son argent, l'a forcée à se déshabiller puis l'a tuée de plusieurs coups de couteau et de ciseaux.

Interrogé d'abord comme simple témoin, puis comme suspect quand les enquêteurs ont découvert ses empreintes digitales, Eric Patton a reconnu le crime, expliquant qu'il était sous l'effet de la cocaïne et qu'il avait tué sa victime parce que dans son délire, il l'avait prise pour un démon.

Lors du procès, l'accusation a fait valoir que plusieurs témoins ayant vu Eric Patton juste avant ou juste après le crime l'avaient trouvé normal, et que ses efforts pour dissimuler les traces de son passage n'était pas compatible avec l'état de délire invoqué par sa défense.
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