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Une ONG des droits de l'Homme s'oppose à la peine de mort à Bahreïn

dépêche de presse du 10 octobre 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
MANAMA, 10 oct 2006 (AFP) - Une organisation bahreïnie des droits de l'Homme a exprimé mardi son opposition à l'application de la peine de mort à Bahreïn, après la condamnation à cette peine de deux Bangladais pour meurtre.

"Nous ne sommes pas pour la peine de mort car le droit à la vie est l'un des droits fondamentaux (...) de l'Homme", a déclaré à l'AFP Abdallah Dirazi, secrétaire général adjoint de l'Association bahreïnie des droits de l'Homme (indépendante).

Il était interrogé sur la confirmation en appel lundi de la peine de mort prononcée en première instance contre deux ressortissants Bangladais, un homme et une femme, jugés pour le meurtre 2004 d'une femme bahreïnie.

"La peine de mort pose plusieurs problèmes dans les pays arabes et islamiques où on soutient que cette peine est prévue par la charia (loi islamique), mais il y a des initiatives à entreprendre" pour prévenir son application, a indiqué M. Dirazi.

Outre le recours à la grâce royale, il a proposé de "ne pas exécuter rapidement" les condamnés à mort à l'instar d'autres pays du monde où l'application de la peine capitale prend des années, ce qui offre la possibilité d'obtenir "de nouvelles preuves pouvant changer le cours de l'affaire" du condamné.

L'application de la peine de mort est rare à Bahreïn où la dernière exécution remonte à 1996. Elle concernait un jeune Bahreïni reconnu coupable du meurtre d'un policier lors des violents affrontements ayant émaillé des protestations populaires réclamant le rétablissement de la vie parlementaire, suspendue en 1975.
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