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Tunisie: appel pour l'abolition de la peine de mort

dépêche de presse du 23 février 2007 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Tunisie
TUNIS (AP) - Des journalistes, avocats, représentants de partis politiques et d'associations de défense des droits de l'Homme ont plaidé vendredi à Tunis en faveur de l'abolition de la peine de mort, lors d'une rencontre organisée par l'Association des journalistes tunisiens (AJT) et la section locale d'Amnesty International (AI).

"La peine capitale constitue le plus cruel, le plus inhumain et le plus dégradant des châtiments", a déclaré le secrétaire général d'AI-Tunisie, Hachémi Ben Fraj. Il considère que cette peine "viole le droit à la vie inscrit dans la déclaration universelle des droits de l'Homme".

Se joignant à un récent appel lancé dans ce sens à l'adresse du Parlement et du gouvernement par le mouvement Ettajdid, une formation de l'opposition, il a formé l'espoir de voir la Tunisie devenir le premier pays arabe à abolir cette sentence.

La peine capitale demeure en vigueur dans la législation tunisienne où aucune peine capitale n'a cependant été exécutée depuis 1994, date à laquelle avait été pendu "le bourreau de Nabeul", auteur du viol et de l'assassinat de 13 enfants.

Avocat de l'ancien président irakien Saddam Hussein, Me Ahmed Seddik s'en est pris aux organisations non gouvernementales auxquelles il a reproché leurs "réactions timides" après l'exécution de l'ex-homme fort de Bagdad qu'il a qualifiée de "spectacle choquant". "Seule l'organisation Human Rights Watch a dénoncé cet acte", a-t-il noté.

Selon Amnesty International, 128 pays et territoires ont jusque-là aboli la peine de mort de jure ou de facto, contre seulement 16 pays en 1977. En 2005, 5.186 personnes étaient condamnées à mort et au moins 2.148 prisonniers ont été exécutés dans 22 pays et territoires, ajoute l'organisation internationale.
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