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Première journée mondiale contre la peine de mort

dépêche de presse du 30 novembre 2002 - Agence mondiale d'information - AFP
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ROME (AFP) - Une soixantaine de villes du monde entier illuminaient ce samedi un de leurs monuments emblématiques pour marquer la première journée mondiale contre la peine de mort, organisée par des mouvements de protection des droits de l'homme et la communauté catholique italienne Sant'Egidio.

"A Rome, le Colisée sera éclairé à 18H30 (17H30 GMT) par des lumières spéciales, comme chaque fois qu'une vie humaine est sauvée ou qu'un pays renonce à la peine de mort. Un grand pouce tourné vers le haut, symbole de la vie, sera projeté sur sa façade", a déclaré à l'AFP Stefania Tallei du comité d'organisation.

La manifestation dans la capitale italienne a été organisée avec l'appui de la municipalité et le maire Walter Veltroni, parlera au cours d'un rassemblement au pied du Colisée. Selon Mme Tallei, environ 70 villes dans le monde entier ont adhéré à cette initiative.

A Venise, ce sera le grand palais ducal a être éclairé, tandis qu'en Suisse, Genève illumine pendant trois jours, du vendredi au dimanche, la cathédrale Saint-Pierre qui surplombe la ville. Amsterdam, aux Pays-Bas, participera en illuminant une statue de Ghandi, située sur une grande artère non loin du centre ville.

A Barcelone, dans l'ouest de l'Espagne, sur la place de la cathédrale du centre de la ville, sept lanternes resteront allumées de 07h30 GMT à 21h30 GMT dans le cadre de la journée "ville pour la vie: arrêtons la peine de mort". Les sept lanternes ont été placées devant les sept lettres de la sculpture de Joan Brossa qui épèle le nom de la Barcelone romaine: "Barcino".

En Belgique, six villes ont adhéré à l'initiative, dont Bruxelles qui illuminera le célèbre Atomium, composé de neuf grandes sphères de 18 mètres de diamètre et culminant à 102 mètres de hauteur, à partir de 19H15 GMT. La ville flamande d'Ypres, qui a donné son nom au gaz de combat ypérite utilisé pendant la Première guerre mondiale, participe aussi à la campagne.

En France, des maires de droite comme de gauche ont répondu à l'appel de Ensemble contre la peine de mort (ECPM), l'association responsable du projet en France, et une vingtaine de villes, dont Paris, ont adhéré à la journée. Parmi les autres villes, Ajaccio, Besançon, Arras, Grenoble, La Rochelle, Le Mans, Lille, Lyon, Rennes, a précisé ECPM.

Les mouvements abolitionnistes américains ne marqueront pas par des manifestations particulières la première journée mondiale contre la peine de mort "qu'ils soutiennent mais que les amis Européens dirigent", a indiqué David Elliot, porte-parole de la US National Coalition against the Death Penalty.

Le 30 novembre a été choisi pour cette journée d'action parce que c'est à cette date, en 1786, qu'un Etat souverain avait aboli pour la première fois la peine de mort: le duché de Toscane. Florence, capitale de la Toscane, organise à cette occasion une représentation théâtrale des "Jeunes pour la paix" sous le titre "Ca n'en vaut pas la peine", allusion transparente à la peine capitale.

La décision d'organiser cette journée émane de la Coalition mondiale contre la peine de mort (World Coalition Against Death Penalty, WCADP), constituée en mai au siège de Sant'Egidio, avec la participation notamment d'Amnesty International, d'Ensemble contre la peine de mort (France), de la National coalition to abolish death penalty (Etats-Unis), de la Ligue et de la Fédération internationale pour les Droits de l'Homme.

L'objectif de cette campagne est de faire comprendre que "la peine de mort est un instrument du passé comme la torture et l'esclavage", avait expliqué récemment Mario Marazziti, un porte-parole de la communauté de Sant'Egidio en présentant la campagne.
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