Plan du site

Le ministre tunisien de la Justice assure que Human Rights Watch pourra visiter les prisons tunisiennes

dépêche de presse du 7 juin 2008 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Tunisie
Le gouvernement tunisien "ne voit pas d'inconvénient" à ce que l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) visite les prisons tunisiennes, comme elle en a fait la demande, a déclaré samedi le ministre tunisien de la Justice et des droits de l'Homme, Béchir Tekkari.

"Nous discutons actuellement un projet d'accord dans ce sens avec HRW", organisation basée aux Etats-Unis, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

Il a rappelé qu'un accord similaire existe déjà avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avec lequel "nous entretenons des rapports très positifs", a-t-il assuré.

"Le CICR dispose d'une expérience et d'un professionnalisme en la matière dont nous tirons profit pour améliorer la situation dans nos prisons", s'est félicité le responsable tunisien.

Plusieurs ONG décrient régulièrement "la promiscuité et autres conditions déplorables" prévalant dans les établissements carcéraux en Tunisie.

Le ministre présentait à la presse de nouvelles mesures adoptées en conseil des ministres tendant notamment à limiter les délais de la détention préventive et à faciliter la réinsertion sociale des détenus libérés. Ces délais sont fixés actuellement à six mois de détention pouvant être prolongés de trois mois pour les délits et de six mois et une éventuelle prolongation de deux fois quatre mois pour les crimes.

S'agissant de la récente condamnation d'un jeune salafiste à la peine capitale, le ministre a rappelé l'engagement pris par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali de ne jamais signer l'exécution d'une telle peine "pour des raisons humanitaires".

Saber Ragoubi, 24 ans, a écopé de cette peine maximale pour son implication, selon l'acte d'accusation, dans des affrontements armés qui ont fait fin décembre 2006 et début janvier 2007, 14 morts dont un militaire et un policier et 12 membres d'un groupe salafiste.
Partager…