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Ban Ki-Moon contre l'exécution d'un Mexicain aux Etats-Unis

dépêche de presse du 5 août 2008 - Agence mondiale d'information - AFP
MEXICO (AFP) — Les Etats-Unis doivent appliquer les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) et s'assurer que l'exécution d'un Mexicain condamné à mort au Texas n'aura pas lieu comme prévu mardi, a déclaré le secrétaire général des Nations unies (Onu), Ban Ki-moon, à Mexico.

"Toutes les décisions et ordres de la Cour internationale de justice doivent être respectées par les Etats. Les Etats-Unis doivent prendre toutes les mesures pour garantir que l'on surseoira à l'exécution de ce citoyen mexicain", a déclaré le Ban Ki-Moon lors d'un entretretien avec une chaîne de télévision locale.

Le Secrétaire général de l'Onu a précisé qu'il avait fait toutes les démarches nécessaires pour empêcher l'exécution de ce Mexicain José Ernesto Medellín, prévue mardi au Texas, notamment par le biais d'une lettre aux adressée aux Etats-Unis et a affirmé avoir "confiance" dans le fait d'être entendu.

M. Ban Ki-Moon assiste à la XVIIe Conférence internationale sur le Sida qui se tient à Mexico depuis le 3 août.

Jose Ernesto Medellin a été condamné à mort au Texas pour le viol et le meurtre d'une adolescente en 1993.

Les avocats de ce Mexicain de 33 ans ont déposé un recours auprès de la Cour suprême des Etats-Unis pour qu'elle surseoit à son exécution, prévue mardi.

En 2004, la CIJ avaient ordonné à Washington la révision des procès de 51 Mexicains qui n'avaient pu bénéficier de cette assistance.

Si certains Etats américains ont revu les situations au cas par cas, à la demande du président Bush, le Texas l'a toujours refusé arguant de la séparation des pouvoirs et assurant qu'il n'était pas lié par la décision de la CIJ, ce qu'a depuis confirmé la Cour suprême des Etats-Unis.

Vendredi, la cour d'appel du Texas avait rejeté le recours de Jose Medellin contre son exécution, opposant une fin de non-recevoir aux arguments de ses défenseurs.

Pour que l'Etat du Texas soit contraint de réviser le procès, il faudrait modifier une loi fédérale.
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