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Déclaration de la présidence au nom de l'UE concernant l'exécution de Steve Henley

déclaration du 12 février 2009 - Union européenne
Pays :
peine de mort / Tennessee
Steve Henley
L'Union européenne condamne fermement l'exécution de Steve Henley, qui a eu lieu le 4 février dans la prison de Riverbend, à Nashville (Tennessee).

M. Henley avait été condamné à mort pour l'assassinat, en 1985, de Fred et Edna Stafford. Depuis lors, il n'avait cessé de clamer son innocence. En fait, il avait été inculpé sur la foi du témoignage de son co accusé.

L'exécution de M. Henley a mis un terme au moratoire de fait qu'observait l'État du Tennessee en attendant la décision de la Cour suprême des États Unis dans l'affaire Baze c. Rees. La décision rendue le 16 avril 2008 par la Cour suprême a permis la reprise des exécutions par injection létale sur tout le territoire américain.

L'Union européenne réaffirme qu'elle est opposée depuis longtemps à l'application de la peine de mort, quelles que soient les circonstances. Elle œuvre donc à son abolition partout dans le monde, s'employant dans un premier temps à obtenir l'instauration d'un moratoire international sur la peine de mort.

L'Union européenne note que, le 20 novembre 2008, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution sur la peine de mort réaffirmant sa résolution de décembre 2007 dans laquelle elle demandait expressément à tous les pays qui continuent d'appliquer la peine capitale d'instituer un moratoire sur les exécutions en vue de l'abolition de cette pratique.

Nous estimons que l'élimination de la peine de mort est essentielle à la protection de la dignité humaine et au développement progressif des droits de l'homme.

Compte tenu de ce qui précède, l'Union européenne demande instamment que soit rétabli le moratoire de fait sur l'application de la peine capitale dans l'État du Tennessee.

La Turquie et la Croatie*, pays candidats, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine, la République de Moldavie et l'Arménie se rallient à la présente déclaration.


* La Croatie continue à participer au processus de stabilisation et d'association.

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