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Deux Yéménites condamnés à mort pour espionnage au profit de l'Iran

dépêche de presse du 31 mars 2009 - Agence mondiale d'information - AFP
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SANAA - Deux Yéménites ont été condamnés à mort mardi par un tribunal de Sanaa pour espionnage au profit de l'Iran, selon un correspondant de l'AFP présent à l'audience.

Selon l'énoncé du verdict, Abdel Karim Lalji, 33 ans, et Hani Dinn Mohammad, 31 ans, ont été condamnés à mort. Un troisième accusé, Iskandar Abdo, 57 ans, a été acquitté par manque de preuves.

L'avocate de la défense, Chatha Nasser, a indiqué qu'elle allait interjeter appel du jugement.

Le procès des trois accusés s'est ouvert le 11 octobre mais les autorités judiciaires ont imposé depuis le secret de l'information sur son déroulement.

Selon l'énoncé du verdict, Abdel Karim Lalji, un imprimeur d'Aden (sud) et Hani Diin Mohammad, secrétaire du directeur général des garde-côtes, ont fourni pendant des années "des rapports et des informations précis sur la force des garde-côtes, la situation politique et militaire du pays ainsi que les déplacements du président Ali Abdallah Saleh".

Selon ce document, les deux hommes ont été recrutés en 1997 par le conseiller commercial de l'ambassade d'Iran à Sanaa, désigné par le seul prénom de Mehdi et ont été payés pour leurs services.

L'agent de liaison des deux Yéménites, dont les activités ont été découvertes vers la mi-2008, a changé en 2002 au sein de l'ambassade iranienne. Il s'agissait d'un nouveau conseiller commercial appelé Hussein.

Les deux Yéménites condamnés à mort ont réagi avec calme à l'énoncé du verdict. L'un d'eux, Abdel Karim Lalji, a affirmé qu'il considérait le jugement "injuste" et qu'il comptait sur la procédure d'appel pour obtenir sa révision.

Dans une autre affaire d'espionnage, le même tribunal avait condamné à mort en février 2008 un homme déchu de sa nationalité saoudienne et un officier yéménite pour intelligence avec des ambassades étrangères.

Les deux condamnés étaient accusés d'avoir fourni de fausses informations à l'ambassade d'Egypte à Sanaa, selon lesquelles l'Arabie saoudite et le Koweït finançaient une cellule terroriste au Yémen en vue de lancer des attaques contre les touristes en Egypte, avec la connaissance du gouvernement yéménite.

Le 23 mars, un autre Yéménite a été condamné à mort à Sanaa pour être entré en contact en 2008 avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert en vue de comploter contre le gouvernement yéménite.

Bassam al-Haïdari, 26 ans, a été condamné à la peine capitale pour "contact avec un pays ennemi" alors que deux autres accusés ont été condamnés à cinq et trois ans de prison.

Israël a qualifié les accusations de "totalement fantaisistes".
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