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Iran: une exécution crée la polémique

dépêche de presse du 16 avril 2009 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Une jeune iranienne condamnée à mort pour un meurtre commis quand elle était mineure sera exécutée dans quatre jours si la famille de la victime ne lui accorde pas son pardon, a averti aujourd'hui son avocat.

"Ma cliente sera exécutée dans quatre jours", a dit Abdolsamad Khoramshahi, cité par le quotidien Etemad. La seule issue pour qu'elle ait la vie sauve est de "contacter la famille de la victime et lui demander de ne pas exiger la +quissas+", ou rétribution, a-t-il ajouté.

Delara Darabi, qui a 23 ans selon Etemad, avait été reconnue coupable d'avoir tué à l'âge de 17 ans la cousine de son père lors d'un cambriolage effectué avec un complice de 19 ans. La Cour suprême avait confirmé la sentence en février 2007.

En cas de condamnation à mort à la suite d'un meurtre, seule la famille de la victime a pouvoir d'accorder le pardon en n'exigeant pas la "quissas".

M. Khoramshahi a affirmé que sa cliente était innocente et fait état "d'erreurs" dans le traitement de son dossier par la justice.

Delara Darabi avait reconnu le crime avant de se rétracter, affirmant alors avoir été droguée par son compagnon et avoir seulement été témoin du meurtre. Elle avait expliqué au tribunal pour mineur s'être d'abord accusée du meurtre car elle pensait ne pas pouvoir être condamnée à mort à cause de son âge.

L'Iran adhère à deux conventions internationales dont les signataires s'engagent à ne pas exécuter de condamnés à mort pour des crimes commis avant leur majorité.

Les autorités judiciaires iraniennes ont rédigé un projet de loi allégeant les peines encourues par les mineurs au moment des faits, mais qui est encore étudié par le parlement.
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