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Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne concernant la millième exécution par injection létale aux États-Unis d'Amérique

déclaration du 21 juillet 2009 - Union européenne
Pays :
peine de mort / Ohio
Marvallous Keene
L'Union européenne constate avec un profond regret que l'exécution de M. Marvallous Keene le 21 juillet dans l'État de l'Ohio a porté à mille le nombre des exécutions par injection létale effectuées aux États Unis depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976.

L'Union européenne est opposée à l'application de la peine capitale dans tous les cas et en toutes circonstances et n'a cessé d'appeler à son abolition universelle. Nous estimons que l'abolition de la peine de mort est essentielle à la protection de la dignité humaine et au développement progressif des droits de l'homme. L'Union européenne considère que cette peine est cruelle et inhumaine. Il ne s'est pas avéré qu'elle avait un effet dissuasif et toute erreur judiciaire inévitable quel que soit le système juridique est irréversible. C'est pourquoi la peine de mort a été abolie dans toute l'Union européenne.

L'Union européenne rappelle en outre que, le 18 décembre 2008, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution sur l'application de la peine de mort, dans laquelle elle a réaffirmé sa résolution adoptée en décembre 2007, où elle demandait à tous les États appliquant encore la peine de mort d'instaurer un moratoire sur les exécutions en vue de l'abolition de cette pratique.

L'Union européenne se félicite vivement de sa coopération avec les États-Unis sur toute une série de questions touchant aux droits de l'homme dans le monde et y attache une grande valeur. Elle saisit donc cette occasion pour appeler une nouvelle fois les autorités américaines, tant au niveau fédéral qu'au niveau des États, à instaurer un moratoire sur l'application de la peine de mort, en attendant son abolition légale complète.

La Turquie, la Croatie* et l'ancienne République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine et la République de Moldavie se rallient à la présente déclaration.

* La Croatie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au processus de stabilisation et d'association.

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