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Le verdict du procès en appel d'Amina Lawal ajourné au 25 septembre

dépêche de presse du 27 août 2003 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Nigéria
Thèmes :
KATSINA (Nigeria), 27 août (AFP) - Le verdict du procès en appel de l'affaire Amina Lawal, condamnée pour adultère en première instance à la peine de mort par lapidation, a été ajourné mercredi au 25 septembre par un tribunal islamique du nord du Nigeria.

"La Cour a entendu les deux parties aux procès, et ajourne son verdict au 25 septembre", a déclaré à l'issue du réquisitoire et de la plaidoirie la plus haute autorité juridique islamique de l'Etat de Katsina, le grand cadi Aminu Ibrahim, qui présidait l'unique journée d'audience.

Amina Lawal, mère de famille de 31 ans, a été condamnée à mort par lapidation en mars 2002 par un tribunal islamique du nord du Nigeria, pour avoir eu un enfant plus de deux ans après avoir divorcé, ce que la charia (loi islamique) considère comme un crime.

La charia a été réintroduite dans les affaires pénales, en 2000, dans 12 Etats du nord du Nigeria, à majorité musulmane.

Après le rejet de son premier appel, en août 2002, elle a comparu mercredi devant la Cour islamique d'appel de Katsina pour tenter une nouvelle fois de faire infirmer ce jugement.

L'avocat de la jeune femme a axé sa plaidoierie sur les faits et la procédure pour tenter de démontrer que la condamnation était douteuse, et n'a pas cherché à remettre en cause le système controversé de la Charia.

L'accusation a rejeté ses arguments et a appelé les cinq juges islamiques à prononcer l'exécution de l'accusée, dont le cas est devenu emblématique et a suscité de nombreux mouvements de sympathie dans le monde.

Plusieurs condamnations à la lapidation pour relations sexuelles hors mariage ont été prononcées dans des Etats du nord du Nigeria, mais pour l'instant, aucune de ces sentences n'a été exécutée.

Si la condamnation à mort était confirmée, Amina Lawal aurait encore la possibilité de faire appel devant la Cour fédérale et, en dernier lieu, devant la Cour suprême.

Le président nigérian Olusegun Obasanjo a promis que les cours d'appel fédérales annuleraient toute condamnation à mort par lapidation.
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