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Mauritanie : sept condamnations à mort prononcées en un seul jour

dépêche de presse du 23 juin 2010 - Xinhua
NOUAKCHOTT, 23 juin (Xinhua) -- La cour criminelle de Nouakchott a condamné ce mercredi à la peine capitale sept personnes, dont six étrangers, a-t-on appris de sources judiciaires.

Parmi les personnes condamnées ce mercredi figurent trois ressortissants nigérians reconnus coupables de l'assassinat d'un du ressortissant libanais, Ghazi Hammoud. Ce dernier avait été froidement tué, en mai 2008, par ses trois anciens employés dans son restaurant sis en plein centre-ville de Nouakchott.

La cour a également condamné à la peine capitale trois autres étrangers, deux Guinéens et un Gambien reconnus coupables de l'assassinat en juillet 2008 de la française Mody Molinier, installée en Mauritanie depuis plusieurs années et qui tenait un restaurant "Nour".

Le septième condamné à mort est un jeune mauritanien reconnu coupable, avec un deuxième accusé, de l'assassinat de son camarade, suite à une altercation.

Avec la condamnation à mort de trois salafistes reconnus coupable de l'assassinat, en 2007, de quatre touristes français, et celle de trois jeunes toxicomanes reconnus coupables de l' assassinat du septuagénaire, en février 2008, treize peines capitales ont été prononcées au total en un mois par la cour.

La sévérité de la cour est interprétée par les analystes comme la preuve de l'engagement ferme des autorités de lutter contre le crime organisé et le terrorisme.

Si la peine de mort est encore en vigueur en Mauritanie, aucune exécution n'a eu lieu dans ce pays depuis 1987, année où ont été exécutés trois officiers mauritaniens suite à une tentative de coup d'Etat échouée.

La Mauritanie, un pays musulman à 100% où la Charia (loi islamique) constitue la principale source de législation, n'a point souscrit à quelque convention d'abolition de la peine de mort. Une série d'assassinats visant des étrangers et des nationaux enregistrés en 2008, avait semé la panique à Nouakchott où les habitants en avaient appelé à la justice et à la sécurité pour rétablissement de quiétude.
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