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Déclaration de la Haute Représentante, Mme Catherine Ashton, au nom de l'Union européenne, sur l'Iran

déclaration du 12 juin 2010 - Union européenne
Pays :
peine de mort / Iran
Depuis l'élection présidentielle de juin 2009, la situation des droits de l'homme en Iran s'est gravement détériorée. Au cours de l'année écoulée, de nombreux Iraniens ont été victimes de violence et de répression de la part des autorités iraniennes et ont été incarcérés. Nous constatons qu'un climat de peur continue de régner en Iran du fait des mesures incessantes d'intimidation à l'encontre de journalistes, de défenseurs des droits de l'homme, d'étudiants et de quiconque qui tente de prendre la parole pour défendre ses droits légitimes.

L'UE demande à l'Iran de respecter la liberté d'expression, en particulier en permettant à ses citoyens de communiquer et de recevoir librement des informations par le biais de la télévision, de la radiodiffusion par satellite et de l'internet. Nous sommes préoccupés par les graves allégations faisant état de mauvais traitements et de tortures à l'encontre de personnes détenues et incarcérées et d'aveux obtenus par la force. Nous invitons l'Iran à respecter le droit à un procès équitable inscrit dans l'article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. La discrimination dont font l'objet les minorités ethniques et religieuses ainsi que les femmes sont d'autres sujets de préoccupation. L'UE suivra de près le procès des responsables baha'is à cet égard.

L'UE condamne vivement le recours croissant que fait l'Iran à la peine de mort comme moyen d'intimidation de l'opposition politique ainsi que dans des cas où il est interdit d'y recourir en vertu du droit international.

Nous saisissons cette occasion pour rassurer le peuple iranien et lui dire que nous ne l'oublions pas: l'UE continuera de faire entendre sa voix et d'inviter les autorités iraniennes à respecter les droits de leurs citoyens conformément aux obligations internationales auxquelles elles ont souscrit au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et d'autres traités relatifs aux droits de l'homme.

La Croatie* et l'ancienne République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine et la République de Moldavie se rallient à la présente déclaration.

* La Croatie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au processus de stabilisation et d'association.
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