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La peine de mort requise contre les "idéologues" de l'islamisme radical au Maroc

dépêche de presse du 24 septembre 2003 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Maroc
CASABLANCA, Maroc (AP) - Le procureur général de la cour d'appel de Casablanca au Maroc a requis dans la nuit de mardi à mercredi la peine mort à l'encontre de deux prédicateurs considérés comme les "idéologues" du mouvement clandestin "Salafiya Jihadia" (le salafisme combattant).

La "Salafiya Jihadia", qui entretient des "liens organisationnels avec Al-Qaïda", selon le ministère marocain de l'Intérieur, est accusée d'avoir inspiré les attentats de Casablanca qui avaient fait 45 morts, le 16 mai.

Le procureur général, Saoud Gherin, a requis la peine de mort contre Hassan Kettani et Abdelwaheb Rafiki - dit Abou Hafs et déjà condamné en 2002 pour "incitation à la haine et à la violence". Les deux hommes, qui prêchaient un islam radical anti-occidental et antisémite, ont été interpellés en février et en mars. Ils sont notamment accusés de "constitution de bande criminelle", "atteinte à la sûreté de l'Etat" et "tentatives d'assassinats".

Hassan Kettani et Abdelwaheb Rafiki, ont confirmé leur engagement islamiste à l'audience mais ont nié les charges matérielles censées démontrer leur "implication directe" dans les attentats du 16 mai.

"Ce sont eux les cerveaux des attentats", a déclaré le procureur général. Régulièrement prononcée, la peine de mort n'est plus exécutée au Maroc depuis 1993. Au total, la peine capitale a été prononcée contre 12 islamistes impliqués dans la vaste enquête antiterroriste qui a suivi les attentats de Casablanca.

Près d'un millier de militants islamistes font actuellement l'objet de poursuites judiciaires.

Les avocats de la défense s'étaient retiré mardi de l'audience pour protester contre le refus de la cour d'entendre des témoins à la barre. Le verdict est attendu jeudi.
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