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Iran: la petite amie d'un footballeur risque d'être exécutée, selon Amnesty

dépêche de presse du 30 novembre 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Thème :
LONDRES — Amnesty International a demandé à l'Iran d'annuler la condamnation à mort de la petite amie d'un ancien champion de football iranien, reconnue coupable du meurtre de son épouse, après que des médias ont fait état d'une exécution imminente.

Des médias iraniens ont indiqué que l'avocat de Khadijeh Jahed, connue sous le prénom de Shahla, a été officiellement informé qu'elle serait exécutée à l'aube demain (mercredi) à la prison d'Evine, à Téhéran, selon l'organisation basée à Londres.

"On doit épargner l'exécution à Shahla Jahed", indique dans un communiqué le directeur d'Amnesty pour le Moyen Orient, Malcolm Stuart, parlant de "châtiment inhumain".

"Il y a de bonnes raisons de penser qu'elle ait pu être condamnée à tort", ajoute-t-il.

Shahla Jahed avait été condamnée à mort en juin 2004 pour le meurtre de la femme de l'ex-joueur vedette Nasser Mohammad Khani, selon Amnesty. Elle était ensuite revenue sur ses aveux, mais sa peine avait été confirmée par la Cour suprême.

"Il y a de fortes raisons de croire que Shahla Jahed n'a pas eu de procès équitable, et a pu être forcée à faire des aveux", indique Amnesty.

Shahla et M. Khani, une étoile du football iranien dans les années 1980, avaient conclu une forme de mariage temporaire propre à l'islam chiite, qui permet une union allant de quelques heures à plusieurs dizaines d'années.

Selon Amnesty, le chef de la justice avait ordonné en novembre 2005 un sursis de l'exécution pour que l'affaire soit réexaminée, mais la peine de mort avait été confirmée en septembre 2006.

Début 2008, la justice avait de nouveau fait annuler le verdict et ordonné un nouvel examen mais l'Iranienne avait été une nouvelle fois condamnée à mort en février 2009.

Cette affaire rappelle celle de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, condamnée à la lapidation pour adultères.

En juillet dernier, la révélation, par des associations de droits de l'Homme, de l'exécution imminente de cette Iranienne avait provoqué une vive émotion en Occident, de nombreux pays appelant l'Iran à la clémence.

La semaine dernière, le chef du Conseil des droits de l'Homme iranien Mohammad Javad Larijani avait indiqué qu'il y avait "une bonne chance" que la justice l'épargne.
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