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La maîtresse d'un ancien joueur de football iranien a été pendue

dépêche de presse du 1 décembre 2010 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Iran
Thème :
TEHERAN (AP) — La maîtresse d'un ancien joueur de football, une "épouse temporaire" selon la formulation en vigueur dans le pays, a été pendue mercredi en Iran. Elle avait condamnée pour le meurtre de l'épouse officielle, une affaire qui captive les Iraniens depuis des années.

Shahla Jahed a été pendue à l'aube, après plus de huit ans derrière les barreaux pour le meurtre de l'épouse officielle du footballeur, rapporte l'agence de presse officielle IRNA.

Jahed était ce que l'on appelle en Iran "une épouse temporaire" de l'ex-star du football iranien Mohammad Khani. En 2002, elle avait été accusée du meurtre de son épouse, Laleh Saharkhizan. Elle avait été condamnée à mort en 2004, une peine confirmée en appel en 2009.

Le contrat avec une "épouse temporaire" est une façon légale pour les hommes iraniens d'avoir des maîtresses en dehors du mariage. Ces accords durent en général entre quelques heures et quelques années et une certaine somme d'argent doit être versée aux femmes.

La condamnation à mort de Shahla Jahed est basée sur le qisas islamique, le châtiment oeil pour oeil.

Des organisations internationales de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International, avaient fait campagne pour empêcher l'exécution de Shahla Jahed, qui avait 40 ans.

Selon l'agence IRNA, juste avant sa pendaison à la prison Evin de Téhéran, elle a prié avant de pleurer et de hurler qu'on l'épargne. Le fils de la victime a retiré la chaise qui se trouvait sous ses pieds, rapporte le site d'informations khabaronline.ir. L'ex-footballeur a également assisté à cette exécution.

Les médias iraniens affirment également que les autorités judiciaires ont passé presque une heure avec la famille de la victime avant la pendaison, tentant, en vain, de la convaincre d'épargner la vie de Shahla Jahed. Celle-ci avait d'abord nié avoir tué l'épouse à l'arme blanche, avant de reconnaître les faits, puis de revenir sur ses déclarations. Des experts iraniens pensent qu'elle pourrait avoir été victime d'une erreur judiciaire.
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