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Un tribunal égyptien impose un verdict de peine de mort contre un policier

dépêche de presse du 22 mai 2011 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Egypte
LE CAIRE, Égypte — Un tribunal du Caire a imposé dimanche un premier verdict de peine de mort à la suite des décès de manifestants pendant les soulèvements populaires qui ont mené au départ du président Hosni Moubarak, condamnant un officier de police jugé par contumace, c'est-à-dire en son absence.

Il s'agit de la première peine du genre parmi la dizaine d'affaires impliquant des policiers tirant en direction de manifestants et les tuant. Selon des avocats, le fait que Mohammed Mahmoud était absent donnait le pouvoir au tribunal d'imposer la peine maximale. Une fois qu'il aura été arrêté, Mahmoud subira un nouveau procès, a précisé Taher Abou el-Nasr, un avocat spécialisé en droits de la personne.

Mahmoud, un policier de second rang, a été reconnu coupable d'avoir tué au moins 20 manifestants et d'en avoir blessé plusieurs en faisant usage de son arme à feu de façon aléatoire.

Des membres des familles de victimes ont accueilli le verdict avec joie, certains criant «Dieu est grand!».

Un clerc islamique doit approuver la peine, après quoi le tribunal aura le pouvoir de la ratifier.

Selon des documents gouvernementaux, au moins 846 manifestants ont été tués pendant le soulèvement populaire qui s'est échelonné sur une période de 18 jours et qui s'est conclu avec le départ de Moubarak, le 11 février.

L'ancien chef de la sécurité du gouvernement égyptien et ses principaux adjoints sont accusés d'avoir donné l'ordre de tirer en direction de manifestants et de les tuer. Hosni Moubarak pourrait devoir faire face à des accusations semblables, mais l'enquête à son sujet est toujours en cours.
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