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Iran: un homme condamné à mort pour l'assassinat d'un scientifique nucléaire

dépêche de presse du 28 août 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
TEHERAN (AFP) - Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné à mort dimanche un homme accusé d'avoir assassiné en 2010 le scientifique nucléaire iranien Massoud Ali Mohammadi pour le compte d'Israël, a rapporté l'agence officielle Irna.

Le tribunal a rendu son verdict, décidant de l'"exécution du terroriste Majid Jamali Fashi, qui a assassiné le martyr Massoud Ali Mohammadi", a déclaré le procureur général Gholam Hossein Mohseni Ejeie à l'agence.

Jugé depuis mardi, M. Jamali Fashi était le principal suspect dans l'assassinat de M. Ali Mohammadi, physicien nucléaire internationalement reconnu, tué par l'explosion d'une moto piégée devant son domicile à Téhéran en janvier 2010. Cet attentat a été attribué par l'Iran à des "mercenaires" au service d'Israël et des Etats-Unis.

Selon le code pénal iranien, le condamné dispose de 20 jours pour faire appel.

M. Jamali Fashi devait répondre de "moharabeh (guerre contre Dieu) par assassinat", passible de la peine de mort. Il était également poursuivi pour "coopération avec Israël et son agence de renseignements", le Mossad, dont il aurait reçu 120.000 dollars en échange de ses services.

Dans une "confession" télévisée diffusée à la veille de son procès, M. Jamali Fashi avait affirmé avoir reçu en Israël un "entraînement" par des agents du Mossad pour préparer l'assassinat de M. Ali Mohammadi.

Un autre physicien nucléaire iranien, Majid Shahriari, avait été tué par l'explosion d'une bombe dans sa voiture à Téhéran en novembre 2010.

L'Iran a accusé Israël et les Etats-Unis d'être également responsables de cet attentat, ainsi que d'une opération similaire le même jour contre un troisième physicien, Fereydoun Abbassi Davani, qui n'a été que légèrement blessé et est devenu depuis le chef de programme nucléaire iranien controversé.

L'Iran est sous le coup de six condamnations du Conseil de sécurité de l'ONU et de sanctions internationales en raison de son programme nucléaire, dont les grandes puissances redoutent qu'il n'ait un objectif militaire en dépit des dénégations répétées de Téhéran.

Les dirigeants iraniens accusent aussi Israël et les Etats-Unis d'être responsables de la disparition de plusieurs militaires ou scientifiques iraniens au cours des dernières années, ainsi que d'une attaque informatique par le virus Stuxnet qui semble avoir notamment perturbé l'activité d'enrichissement d'uranium de l'Iran à l'automne 2010.
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