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Selon la presse britannique l'armée aurait utilisé la "simulation de noyade"

dépêche de presse du 22 décembre 2009 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Royaume Uni
Thème :
L'armée britannique est soupçonnée d'avoir eu recours à la technique d'interrogatoire controversée de la «simulation de noyade» sur des prisonniers nord-irlandais dans les années 1970.

Cette technique aurait été utilisée sur Liam Holden, un catholique condamné à être pendu en 1973 pour le meurtre d'un soldat britannique, essentiellement sur la base d'une confession non signée, a rapporté mardi le quotidien britannique The Guardian, s'appuyant sur de nouveaux témoignages.

Holden, qui a passé 17 années derrière les barreaux après que sa peine eut été commuée en prison à vie, avait affirmé à son procès que des soldats avaient placé une serviette sur son visage avant de lui verser de l'eau dessus, lui donnant l'impression de se noyer. Le jury avait préféré ignorer l'accusation.

Le Guardian révèle que la Commission de révision des dossiers judiciaires a décidé de renvoyer celui de Holden, qui avait 19 ans à l'époque des faits, devant la cour d'appel de Belfast, en raison de doutes sur «l'admissibilité et la fiabilité» de sa confession.

La commission estime qu'il y a une «réelle possibilité» que sa condamnation soit annulée. Après une audience préliminaire début décembre, l'étude de ce dossier a été ajournée au début de l'année prochaine.

Les avocats de Holden disposeraient du témoignage d'un second homme disant avoir été victime de la «simulation de noyade», selon le Guardian. La Commission de révision aurait également obtenu un témoignage identique d'un troisième homme.

Plus récemment, la «simulation de noyade», assimilable à de la torture, a été employée par la CIA pour interroger les suspects de terrorisme.
Les accords dits du Vendredi Saint, signés le 10 avril 1998, ont permis de rétablir la paix en Irlande du Nord, province meurtrie par des violences entre catholiques et protestants qui avaient fait plus de 3500 morts en trois décennies.
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