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La commission contre la peine de mort s'installe à Genève

dépêche de presse du 10 octobre 2011 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
Pays :
peine de mort / Suisse
La Suisse assume la présidence de la commission pour un an. "Cette présence à Genève souligne l'engagement de la Suisse en faveur de l'abolition au niveau mondial", a expliqué l'ex-conseillère fédérale Ruth Dreifuss, l'une des 12 membres de la commission.

Le président de la commission, l'ancien directeur général de l'UNESCO Federico Mayor, a lui affirmé qu'il sera plus facile d'intervenir auprès des gouvernements, de travailler avec les ONG et le Haut Commissariat aux droits de l'homme en étant à Genève.

La commission, créée en octobre 2010, siégeait jusqu'ici à Madrid. Son budget est de 400'000 euros (480'000 francs) et elle emploiera trois personnes à l'Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève. Elle bénéficie du soutien de 14 pays.

L'objectif de la commission, a indiqué M. Mayor, est de parvenir à un moratoire universel d'ici 2015. "Il n'y a aucun effet dissuasif de la peine de mort, aucune baisse de la criminalité n'a été constatée en raison du châtiment suprême", a déclaré le président de la commission.

"C'est une condamnation irréversible, qui a frappé dans certains cas des innocents", a-t-il également ajouté. Il a précisé que 58 pays maintiennent la peine de mort et 23 ont procédé à des exécutions en 2010, dont surtout la Chine, l'Iran, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.

Lors de sa réunion de deux jours, lundi et mardi, la commission veut notamment discuter des moyens d'accroître l'information sur les exécutions capitales en Chine, dont le nombre exact est inconnu, a précisé Mme Dreifuss.

Une autre priorité de la commission est d'évoquer l'application de la peine capitale en relation avec la répression du trafic de drogue. Elle consacrera aussi ses débats à la situation en Afrique, où un mouvement se dessine en faveur de l'abolition.
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