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Un Britannique condamné à la pendaison pour meurtre au Nigeria

dépêche de presse du 27 octobre 2003 - Agence mondiale d'information - AFP
LAGOS - Un Britannique de 54 ans a été condamné à mort pour le meurtre de sa compagne australienne par un tribunal nigérian, a indiqué lundi à l'AFP un diplomate britannique.

Ian Millar (bien Millar), un résident de longue date au Nigeria, a été condamné à la pendaison jeudi 23 octobre par la Haute Cour de Lagos, selon des informations publiées dans le quotidien Guardian, confirmées par le diplomate.

Le tribunal a reconnu M. Millar coupable de l'assassinat de sa compagne âgée de 43 ans, Anne-Marie Gale, le 12 avril 2002 à leur domicile de Apapa, le quartier du port de Lagos, selon le Guardian.

Le Britannique avait plaidé non coupable mais la juge, Grace Onyeabor, l'a cependant condamné à la pendaison après avoir entendu les témoignages à charge des domestiques du couple et les experts médicaux qui ont indiqué que la victime avait été étranglée.

"Je peux confirmer qu'un ressortissant britannique de 54 ans, résident de longue date au Nigeria a été condamné à mort pour meurtre le 23 octobre", a déclaré un diplomate britannique à l'AFP, confirmant qu'il s'agissait d'Ian Millar.

Interrogé sur l'éventuel lancement d'une procédure en appel, le diplomate s'est contenté d'indiquer: "Cela regarde son avocat, mais il a déjà indiqué qu'il ferait appel immédiatement".

Selon la presse, le Britannique est diabétique et a été détenu en milieu hospitalier pendant son procès.

La peine de mort est prononcée automatiquement au Nigeria en cas de meurtre mais peu de peines ont été appliquées ces dernières années en raison d'un moratoire informel mis en place par plusieurs gouverneurs.

Selon Innocent Chukwuma, président de l'association pour la défense des droit de l'Homme Centre pour l'Education à l'application de la loi (CLEEN), M. Millar pourrait se trouver dans le couloir de la mort "pendant très longtemps".

"Il existe une sorte de moratoire informel sur les exécutions (au Nigeria)", a-t-il expliqué, "des gouverneurs n'ont pas signé des ordres d'exécutions. Certains meurtriers condamnés sont en prison depuis 10 à 20 ans".
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