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USA: la Cour suprême refuse de se saisir de la peine de mort d'Abu-Jamal

dépêche de presse du 11 octobre 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
WASHINGTON, 11 oct 2011 (AFP) - La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté mardi la demande de procureurs de Philadelphie réclamant que Mumia Abu-Jamal, icône internationale de la lutte contre la peine capitale, soit à nouveau condamné à mort alors que la sentence doit être réexaminée prochainement.

La peine de mort de ce Noir américain, qui clame son innocence depuis près de 30 ans pour le meurtre d'un policier blanc, a été suspendue en avril par la cour d'appel fédérale de Pennsylvanie (est). Cette dernière a ordonné de nouvelles audiences afin de déterminer s'il doit être condamné à la peine capitale ou à la prison à vie sans possibilité de sortie.

Les neuf juges de la Cour suprême ont refusé de se saisir du recours formulé par des procureurs et responsables des services pénitentiaires de Pennsylvanie, sans autre explication, laissant à nouveau une juridiction inférieure se prononcer. En janvier 2010, la plus haute Cour des Etats-Unis avait déjà renvoyé le dossier devant la cour d'appel de Pennsylvanie.
Celle-ci a estimé, en avril, que les instructions données aux jurés lors du procès en 1982 de cet ancien journaliste engagé des Black Panthers étaient mal formulées. Elle a ordonné de nouvelles audiences pour réexaminer la sentence.

Depuis plusieurs années, ses avocats ont tout tenté pour que la justice remette en cause la culpabilité du condamné, victime selon eux d'un procès politique doublé de préjugés racistes.

Mumia Abu-Jamal, dont les photos et les longues tresses rastas ont fait le tour du monde, a été élevé par la ville de Paris au rang de citoyen d'honneur en 2003, et une rue de Saint-Denis, en banlieue parisienne, porte son nom.

Agé de 57 ans, il est depuis plus de 28 ans dans le couloir de la mort. Une pétition internationale lancée en ligne en janvier 2010 pour demander au président américain Barack Obama de se prononcer contre la condamnation à mort a recueilli des dizaines de milliers de signatures, parmi lesquelles celles de l'ancienne Première dame de France Danielle Mitterrand, de l'écrivain allemand Günter Grass, ou du linguiste américain Noam Chomsky.
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