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Le général à la retraite Otto Pérez Molina favori de la présidentielle au Guatemala

dépêche de presse du 6 novembre 2011 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Guatémala
CIUDAD DE GUATEMALA (AP) — Dans un pays gangrené par la violence, les Guatémaltèques étaient appelés dimanche à choisir entre deux candidats de droite lors du second tour de l'élection présidentielle. Le favori, le général à la retraite Otto Pérez Molina, a promis de faire respecter la loi et l'ordre dans le pays, tandis que son adversaire, Manual Baldizón, s'est engagé à augmenter les programmes sociaux et prône une tolérance zéro contre la criminalité.

D'après les derniers sondages, l'ancien directeur des services de renseignements de l'armée Otto Pérez Molina, 61 ans, qui dirige le Parti patriote (PP), compte au moins dix à quinze points d'avance sur Manuel Baldizón, 41 ans, candidat du parti Liberté démocratique rénovatrice (Lider).

Le vainqueur succédera au social-démocrate Alvaro Colom, qui ne pouvait pas se représenter.

Otto Pérez Molina est arrivé en tête du premier tour, le 11 septembre, devant Manuel Baldizón. Mais le candidat du PP n'a pas obtenu plus de 50% des suffrages, ce qui lui aurait permis d'être élu.

D'après certains observateurs, les sondages seraient toutefois trop favorables à Otto Pérez Molina, le candidat de l'establishment, et l'issue du scrutin pourrait être serré. "Les méthodes de réalisation des sondages sont inadaptées", a déclaré l'ancien ministre des Affaires étrangères Edgar Gutierrez, qui dirige un groupe de réflexion politique au Guatemala. "Ils n'ont pas pris en compte comment 25 à 30% des gens ont l'intention de voter", a-t-il ajouté.

Manuel Baldizón apparaissait à peine dans les sondages au début de la campagne, il y a six mois, et sa cote a monté en flèche depuis. Cet homme d'affaires a fait beaucoup de promesses que certains considèrent comme farfelues, comme conduire l'équipe nationale de football à la Coupe du monde. Mais dans un pays frappé par une criminalité et une pauvreté endémiques, ses autres promesses plaisent, notamment donner un mois de salaire supplémentaire chaque année aux salariés, rétablir la peine de mort et retransmettre les exécutions à la télévision.
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