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Peine de mort pour le Tunisien auteur de l'attentat contre l'ambassade de France à Bamako

dépêche de presse du 28 novembre 2011 - Agence de Presse Africaine - APA
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Le jeune tunisien Béchir Sinoun, qui avait commis un attentat contre l'ambassade de France à Bamako en janvier dernier, a été condamné à la peine de mort après avoir été reconnu coupable lundi par la Cour d'assises de Bamako de crime de "terrorisme" ayant entrainé un mort et des blessés.

La Cour, composée de trois magistrats professionnels et de quatre assesseurs (deux hommes et deux femmes), a suivi le réquisitoire du procureur qui avait un peu plus tôt requis la peine maximale, une interdiction de séjour et une amende de 10 millions de francs cfa.

Béchir Sinoun, 24 ans, était poursuivi pour "crime de terrorisme" et "infraction d'évasion". Il avait tenté de faire exploser une bonbonne de gaz domestique devant l'ambassade de France à Bamako le 5 janvier, entre 17 heures et 18 heures.

La bonbonne n'ayant pas explosé, Béchir avait jeté une grenade qui, non plus, n'a pas explosé. Le jeune terroriste avait alors tiré au pistolet automatique sur le portail touchant un gardien et des passants, dont Aliou Badara Kanté, qui devait mourir de ses blessures.

Contrairement aux avocats de Béchir Sinoun, qui ont défendu la thèse de l'acte isolé d'un "déséquilibré", le procureur a soutenu que cette attaque visait à ouvrir la voie à d'autres personnes qu'il n'a pas nommées.

Béchir Sinoun a affirmé avoir séjourné 8 mois dans un camp d'Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) du nord Mali mais précise s'être brouillé avec son groupe dirigé par un certain Yéhia, qui l'aurait viré pour infraction aux règles de discipline.

A propos de son évasion du siège de la Sécurité d'Etat à Bamako, le jeune Tunisien a expliqué avoir scié les barreaux de la fenêtre de sa cellule.

Disposant de 20.000 francs cfa non décelés durant sa fouille, il avait alors emprunté un car avant d'être repris à l'entrée de la ville de Gao, à plus de 1000 km au nord de Bamako, la capitale malienne.

Durant le procès, Béchir Sinoun a exprimé ses regrets pour ses victimes maliennes. Il a ajouté qu'il en voulait aux seuls Occidentaux contrairement à sa branche d'AQMI qui en aurait après non seulement les Occidentaux mais aussi tous ceux qui les servent.
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