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Irak: peine de mort pour l'organisateur présumé du rapt de deux Français

dépêche de presse du 6 février 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Irak
BAGDAD - L'organisateur présumé du rapt de deux journalistes français et d'un consul d'Iran en 2004 a été condamné à mort lundi en Irak, selon un communiqué du Haut comité judiciaire (HCJ).

L'homme identifié comme S. Kh. a été condamné à la pendaison par la Cour criminelle centrale d'Irak (CCCI) pour son appartenance à la soi-disant Armée Islamique en Irak et pour avoir commis des assassinats et des rapts de citoyens français et du consul d'Iran, affirme le texte.

Cette décision est susceptible d'appel.

Les deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, avaient été enlevés en août 2004 avec leur guide syrien, Mohammed al-Joundi, alors qu'ils se rendaient à Najaf (160 km au sud de Bagdad) et retenus en otage pendant 124 jours par l'Armée islamique en Irak, jusqu'à leur libération le 21 décembre 2004.

Interrogés par l'AFP, Christian Chesnot et Georges Malbrunot n'ont pas souhaité réagir.

A la même période, ce groupe avait aussi détenu pendant près de deux mois le consul d'Iran à Kerbala, Fereydun Jahani, libéré en septembre 2004.

Le prévenu a avoué devant le juge d'instruction avoir été le chef de cette organisation pour le sud de Bagdad et avoir mené les enlèvements des journalistes français et du consul iranien, a ajouté le communiqué.

Le sud de la province de Bagdad avait été surnommé à l'époque le triangle de la mort en raison des enlèvements et des meurtres commis par les insurgés sunnites, en particulier contre des chiites se rendant dans les villes saintes de Najaf et Kerbala, des militaires et des étrangers.

En septembre 2010, un tribunal de Bagdad avait condamné à la perpétuité deux Irakiens membres de l'Armée islamique en Irak pour leur implication dans l'enlèvement des journalistes.

Autrefois considéré comme le mouvement le plus puissant de l'insurrection sunnite irakienne, l'Armée islamique en Irak y incarnait l'aile nationaliste face à al-Qaïda.

Mais nombre de ses combattants ont rejoint les rangs des Fils de l'Irak, également appelés Sahwa (Réveil), des milices d'anciens insurgés ralliés à la lutte contre Al-Qaïda, selon une stratégie américaine de contre-insurrection qui a largement contribué à la baisse globale des violences dans le pays.
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