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"La peine de mort ne sied pas à la Constitution tunisienne après la révolution" (Sondes Guerbouj)

dépêche de presse du 28 mars 2012 - Agence Tunis Afrique Presse - TAP
Pays :
peine de mort / Tunisie
LE BARDO (TAP) - La présidente de la section tunisienne d'Amnesty international (AI) Sondes Guerbouj, a affirmé que la " la peine de mort ne sied pas à la Constitution tunisienne après la révolution", parce qu'elle est une punition inhumaine contraire aux droits individuels fondamentaux garantis par les chartes internationales.

La peine capitale n'a pas un effet dissuasif. Elle est une punition irréversible si l'innocence de l'accusé vient à être prouvée, a-t-elle justifié.

Rencontrant, mercredi, les membres de la commission des droits et des libertés de l'Assemblée nationale constituante, Sondes Guerbouj a proposé d'inscrire dans la Constitution, la protection des droits humains dans leur acception globale et universelle notamment la liberté d'expression et d'association et la lutte contre la torture et la maltraitance.

Elle a suggéré d'inscrire également dans la Constitution, l'abolition de la peine capitale et la lutte contre la violence à l'égard des femmes dans le milieu familial, en particulier, le viol conjugal. Ces propositions ont suscité un débat exhaustif au sein de la commission au regard des références civilisationnelles et religieuses.

"L'instauration de la justice transitionnelle commande de chercher la vérité, reconnaître la victime et déterminer celui qui a commis le crime, pour lui demander des comptes, puis le juger dans conditions équitables et enfin encourager la réconciliation", a-t-elle avancé.

Elle a appelé également à la réforme des systèmes sécuritaire et judiciaire compte tenu de leur rôle dans la réalisation de la justice transitionnelle.
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