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Ban Ki-moon demande l'abolition universelle de la peine de mort

communiqué de presse du 3 juillet 2012 - Organisation des Nations Unies
3 juillet 2012 – Le Secrétaire général de l'ONU a lancé mardi un appel aux États membres chez lesquels la peine de mort est encore en vigueur à abolir cette pratique, soulignant que « le droit à la vie est le plus fondamental de tous les droits de l'homme ».
« Prendre une vie est un geste trop absolu, trop irréversible, pour qu'un être humain l'inflige à un autre, même secondé par un processus juridique », a déclaré Ban Ki-moon devant un groupe d'experts internationaux réunis à New York à l'initiative du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

« Lorsque la peine de mort persiste, les conditions de vie de ceux qui attendent leur exécution sont souvent horrifiantes et ne font qu'aggraver leurs souffrances », a-t-il ajouté.

En 2007, l'Assemblée générale a lancé un appel à un moratoire mondial sur la peine de mort. Depuis, cette pratique a été abolie par des pays comme le Burundi, le Gabon, le Togo et l'Ouzbékistan. Plus de 150 États Membres ont aboli la peine de mort ou n'y recourent plus.

Toutefois, a noté le Secrétaire général, la peine capitale est toujours d'actualité dans d'autres pays. Il a en particulier exprimé sa préoccupation devant le fait que 32 États l'appliquent pour des affaires de trafics de stupéfiants ou la requièrent pour des mineurs.

« Je suis très préoccupé par le fait que certains pays continuent de condamner à mort et d'exécuter des délinquants juvéniles âgés de moins de 18 ans au moment des faits », a lancé M. Ban, pour qui l'appel de l'Assemblée générale est une étape déterminante dans la progression naturelle vers une abolition universelle de la peine de mort.

De son côté, la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, soutient ce même appel, invoquant des raisons aussi diverses que le droit fondamental à la vie et la possibilité d'erreurs judiciaires.

En outre, la note d'orientation de M. Ban en date de 2008 sur l'approche à privilégier dans l'assistance en matière d'état de droit indique que les Nations Unies n'établiront pas ni ne seront associées à des tribunaux ou juridictions appliquant la peine de mort.

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