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Le Texas s'est procuré du pentobarbital pour les exécutions

dépêche de presse du 27 septembre 2013 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Texas
Arturo Diaz
(Agence France-Presse) WASHINGTON - Le Texas, l'État américain qui détient le record d'exécutions, a réussi à se procurer du pentobarbital, le barbiturique utilisé pour les injections létales et dont les stocks étaient épuisés, pour exécuter un condamné jeudi soir, a-t-on appris auprès des autorités texanes.

«Du pentobarbital a été utilisé pour l'exécution de la nuit dernière et la date n'était pas expirée», a déclaré à l'AFP Jason Clark, porte-parole du ministère texan de la Justice.

Les autorités du Texas, qui ont exécuté plus de 500 condamnés en trois décennies, avaient indiqué début août qu'elles viendraient à manquer en septembre de ce barbiturique unique diffusé par voie intraveineuse et envisageaient de changer de produit si elles ne trouvaient pas d'autres fournisseurs.

«Nous n'avons pas changé notre protocole d'exécution qui implique l'usage du pentobarbital», a-t-il ajouté, et «nous continuerons à l'utiliser à l'avenir», a-t-il dit, refusant de préciser par quels moyens ils y étaient parvenus.

Arturo Diaz, 37 ans, a été déclaré mort dix-sept minutes après l'injection de pentobarbital, à 18H30 jeudi soir à Huntsville (23H30 GMT), selon un communiqué des autorités pénitentiaires.

Il avait été condamné à mort pour le meurtre à coups de couteau, en avril 1999, près de la frontière mexicaine, d'un compagnon de soirée qui n'avait pas honoré une dette de 100 dollars.

Il s'agissait de la 27e exécution cette année dans le pays, dont 13 au Texas.

Les États américains pratiquant la peine de mort se sont retrouvés face à un problème d'approvisionnement, en 2011, quand les États-Unis ont cessé de produire l'anesthésiant utilisé depuis l'introduction de la technique de l'injection mortelle au début des années 1980. Depuis, les protocoles ont changé et certains États, comme le Texas, ont adopté le pentobarbital, un anesthésiant couramment employé pour euthanasier les animaux.

Mais son fabricant danois refuse d'en fournir aux États-Unis pour exécuter des êtres humains. D'autres États américains comme l'Ohio envisagent de changer de méthode ou de suspendre les exécutions en attendant une solution.
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