Plan du site

Onze personnes condamnées pour terrorisme exécutées en Irak

dépêche de presse du 23 janvier 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Irak
Thème :
BAGDAD - Les autorités irakienne ont exécuté jeudi onze personnes condamnées pour des faits de terrorisme, a annoncé le ministère de la Justice dans un communiqué, quelques jours après une série d'exécutions de 26 condamnés.

Le nombre de personnes exécutées cette semaine atteint 37 au total, tous des Irakiens, a précisé le ministère, en dépit des appels internationaux à un moratoire sur la peine capitale dans le pays.

Les exécutions en Irak se font généralement par pendaison et nombre de mises à mort sont annoncées en bloc par un seul communiqué du ministère de la Justice. Dimanche, 26 personnes avaient été exécutées.

Au moins 169 personnes ont été exécutées en 2013, un chiffre record depuis l'invasion américaine de 2003, et qui place l'Irak au 3e rang mondial des pays exécutant le plus de condamnés, derrière la Chine et l'Iran.

Ces exécutions continuent de susciter les critiques de diplomates et organisations de défense des droits de l'Homme, qui pointent du doigt les dysfonctionnements du système judiciaire, certains soulignant notamment que les personnes exécutées ne sont pas nécessairement coupables des faits pour lesquels elles ont été condamnées.

Récemment encore, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté lors d'une visite à Bagdad le gouvernement irakien à instaurer un moratoire sur la peine de mort, une demande que le Premier ministre Nouri al-Maliki avait aussitôt publiquement rejetée, affirmant que les autorités irakiennes ne pensaient pas que les droits d'une personne qui tue des gens doivent être respectés.

L'augmentation des exécutions intervient alors que l'année 2013 a été particulièrement sanglante en Irak, avec un niveau de violences qui n'avait plus été atteint depuis cinq ans.

A l'approche des élections du 30 avril, sur fond de mécontentement d'une population excédée par le manque de services et le chômage, la classe politique pourrait même chercher à détourner l'attention vers les questions de sécurité, et la cadence des exécutions pourrait augmenter.

Documents liés

Partager…