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Ocalan - La France rappelle son opposition à la peine de mort

dépêche de presse du 29 juin 1999 - Reuters
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PARIS - Les autorités françaises ont rappelé mardi leur opposition à la peine de mort après la condamnation du dirigeant kurde Abdullah Ocalan à la peine capitale en Turquie.

"L'opposition à la peine de mort est pour la France et ses partenaires européens une question de principe", a déclaré Anne Gazeau-Secret, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Les autorités françaises misent d'une part sur le fait "qu'aucune condamnation à la peine capitale n'a été exécutée en Turquie depuis 1984", d'autre part sur les recours internes et externes offerts aux avocats du chef kurde.

De source diplomatique française, on a précisé que les avocats d'Abdullah Ocalan peuvent saisir le Parlement, la Cour de Cassation et demander la grâce du condamné.

Par ailleurs, le dossier sera examiné par la Cour européenne des Droits de l'Homme.

Le porte-parole du Quai d'Orsay a rappelé que le Conseil de l'Europe, dont est membre la Turquie, est favorable à l'abolition de la peine de mort. Toutefois, cette disposition ne s'applique qu'aux nouveaux candidats.

Le Conseil européen de Copenhague a indiqué en 1993 que tout pays candidat à l'Union européenne doit respecter certains critères de démocratie et de respect des Droits de l'Homme.

A ce propos, le porte-parole du Quai d'Orsay a précisé qu'une grâce accordée au chef kurde "serait conforme à l'ancrage et à la vocation européenne de la Turquie que nous voulons voir consolidés".
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