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La Soudanaise chrétienne condamnée à mort se rend aux États-Unis

dépêche de presse du 31 juillet 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
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(Agence France-Presse) ROME - La Soudanaise chrétienne condamnée à mort pour avoir refusé de se convertir à l'islam puis acquittée après une mobilisation internationale, réfugiée depuis le 24 juillet en Italie, est partie jeudi pour les États-Unis.

«Meriam Ibrahim Yehya Ishag (...) est dans un vol à destination des États-Unis», affirme, dans un article, publié par la version italienne du Huffington Post, Antonella Napoli, présidente des «Italiens pour le Darfour».

Arrivée la semaine dernière à bord d'un avion de la République italienne, la jeune femme a pris cette fois-ci un vol régulier à l'aéroport de Roma Fiumicino.

La jeune femme de 27 ans était accompagnée de son fils Martin, 20 mois, de sa fille Maya, née en prison fin mai, et de son mari Daniel Wani, qui à la double nationalité américano-soudanaise et qui se déplace en chaise roulante à la suite d'une dystrophie musculaire.

Partie peu avant 12 h (6 h au Québec) de Rome pour Philadelphie, la famille doit rejoindre vendredi Manchester, dans l'État du New Hampshire (nord-est des États-Unis), où réside le frère de M. Wani.

«Ces jours-ci, ils ont été hébergés dans une structure du ministère de l'Intérieur à Rome, sous protection policière», explique Mme Napoli.

Entre balades touristiques, visite du Colisée, séances de magasinage et messe à la basilique Saint-Paul, la famille s'est reposée et «a réappris à vivre», selon les mots de Meriam, repris par Mme Napoli.

L'arrivée de Mme Ishag et de sa famille à Rome était restée secrète jusqu'à leur atterrissage.

Accompagnés par le vice-ministre italien des Affaires étrangères Lapo Pistelli, ils avaient été accueillis par le premier ministre Matteo Renzi et la ministre des Affaires étrangères Federica Mogherini.

Depuis fin juin, Mme Ishag et sa famille s'étaient réfugiés à l'ambassade des États-Unis, après avoir tenté de rejoindre ce pays.

Née d'un père musulman et d'une mère chrétienne orthodoxe, qui l'a élevée dans sa confession après le départ du père quand elle avait cinq ans, Mme Ishag s'est convertie au catholicisme juste avant d'épouser son mari chrétien fin 2011, selon l'archevêché catholique de Khartoum.

Elle a refusé d'abjurer sa foi chrétienne au profit de l'islam devant la cour qui l'a condamnée à mort le 15 mai.

Cette condamnation, prononcée en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan qui interdit les conversions, avait finalement été annulée en appel le 23 juin, après que l'affaire eut provoqué un tollé international.

Elle a également été condamnée à cent coups de fouet pour «adultère» car, selon l'interprétation soudanaise de la charia, toute union entre une musulmane et un non-musulman est considérée comme un «adultère».
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