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Marine Le Pen rappelle son voeu d'un référendum sur la peine de mort

dépêche de presse du 8 janvier 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / France
Marine Le Pen (FN) a rappelé jeudi qu'elle voulait proposer, si elle était élue présidente, un "référendum sur la peine de mort" à laquelle elle est "personnellement favorable", au lendemain de l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo.

Réclame-t-elle, pour ce genre de crime, le rétablissement de la peine de mort, a demandé France 2 à la présidente du Front national. "J'ai toujours dit que j'entendais offrir aux Français la possibilité de s'exprimer sur le sujet par l'intermédiaire d'un référendum. Moi à titre personnel, je pense que la peine de mort doit exister dans notre arsenal juridique, à charge évidemment pour les jurés, pour les crimes les plus odieux, de pouvoir faire ce choix", a répondu Mme Le Pen.

Le FN, en cas d'arrivée au pouvoir, voudrait faire voter les Français pour qu'ils choisissent entre le rétablissement de la peine de mort et ce que le parti appelle "la perpétuité réelle".

Mme Le Pen a aussi demandé "des actes forts et efficaces".
Elle réclame ainsi, de longue date, "la maîtrise de nos frontières, la déchéance de la nationalité, le renforcement des moyens accordés à la police qui a vu ses effectifs fondre ces dernières années".
"Il manque de moyens dans le renseignement français. Il y a de très bonnes qualités, mais à l'impossible nul n'est tenu", a déploré la patronne du FN.

Invitée à l'Elysée comme de nombreux autres responsables politiques - vendredi pour ce qui la concerne - elle a indiqué qu'elle irait "exprimer devant le président de la République le constat lucide du niveau d'infiltration de l'islam radical sur notre territoire et les moyens qui doivent être mis en oeuvre pour protéger nos compatriotes."
D'après elle, le "fondamentalisme islamiste" qu'elle dénonce "fait des milliers de morts chaque jour dans le monde."

L'eurodéputée participe-t-elle à "l'unité nationale" à laquelle a appelé François Hollande mercredi soir? "Bien entendu, je crois que l'ensemble de la nation est unie, d'abord dans la douleur, aussi dans le sentiment très profond que la France est attaquée, que notre culture, nos libertés, nos valeurs, notre mode de vie ont été attaqués."
"Les rassemblements font chaud au coeur, il est rassurant de voir cette réaction du peuple français, ce refus général de voir nos vies, nos libertés mises en danger", a aussi dit la présidente du FN.

Dans un communiqué, le président du groupe PS au Sénat, Didier Guillaume, lui répond: "L'identité de la France, c'est la République. Deux policiers ont été lâchement assassinés mercredi 7 janvier 2015. L'identité de la France, c'est la liberté, et la liberté d'expression. Un journal a été sauvagement attaqué. Des journalistes, un économiste, des salariés de Charlie Hebdo sont morts. L'identité de la France, c'est l'humanisme et les droits de l'Homme."

"Jamais la République ne reculera. Jamais nous ne rétablirons la peine de mort en France. Jamais nous ne serons barbares avec la barbarie. L'abolition de la peine de mort, le 18 septembre 1981, est l'un des grands moments de notre histoire commune", estime ce sénateur de la Drôme.
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