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Indonésie: l'épouse d'un Français condamné à mort en appelle aux autorités

dépêche de presse du 26 février 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
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L'épouse d'un Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue a lancé un appel émouvant jeudi aux autorités de Jakarta pour que le recours qu'il a introduit devant la justice de ce pays soit entendu.

"Je tiens absolument à communiquer tout l'espoir que nous portons sur ce recours en révision", a déclaré la femme de Serge Atlaoui, 51 ans, lors d'une conférence de presse à Jakarta au côté de l'ambassadeur de France Corinne Breuzé.

"On est persuadés que cela permettra à mon mari de prouver sa bonne foi" et à la famille de "retourner" à sa vie passée, a dit Sabine Atlaoui, la voix étranglée par l'émotion.

Son époux, originaire de Metz, avait été arrêté en 2005 lors d'une opération de police dans un laboratoire de production d'ecstasy, dans la banlieue de Jakarta. Il avait été condamné dans un premier temps à la prison à perpétuité, mais la Cour suprême avait aggravé la sanction en 2007.

Plusieurs étrangers, dont deux Australiens, un Brésilien et une Philippine, sont actuellement en attente d'être exécutés en Indonésie pour trafic de drogue après le rejet de leur recours en grâce présidentielle.

Depuis l'arrivée au pouvoir en octobre du président Joko Widodo, surnommé Jokowi, partisan affiché de la peine de mort, les autorités montrent de l'empressement à exécuter les dizaines d'Indonésiens et d'étrangers dans le couloir de la mort pour des affaires de drogue.

La législation de ce pays en la matière est l'une des plus sévères au monde. Six condamnés parmi lesquels cinq étrangers ont été exécutés le 18 janvier.

Mme Breuzé a souhaité que les autorités indonésiennes examinent le recours du Français "dans des conditions équitables".
La France est "opposée à la peine de mort en tout lieu et en toute circonstance", a rappelé l'ambassadeur. "Aucun Français n'a été exécuté en France ou à l'étranger depuis l'abolition de la peine de mort en 1981", a-t-elle dit.

Elle a souligné que Paris se tenait "derrière la famille Atlaoui pour la soutenir moralement" et "espérer que le recours en justice" soit "entendu", ajoutant que le président François Hollande s'était entretenu récemment de cette affaire avec son homologue indonésien.

"Comme l'a dit son avocate, ce n'est pas un trafiquant, ce n'est pas un consommateur, ce n'est surtout pas un gros baron de la drogue, ce n'est pas un baron du tout", a-t-elle lancé.

Les avocats du Français cherchent à obtenir de la Cour suprême une révision de sa sentence. Une audience est prévue dans ce cadre le 11 mars.
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